Nous avons déménagé ... ce blog n'est plus mis à jour

mercredi 18 novembre 2009

Lumbricus


Après un an et demi dans le potager, voilà enfin les vers de terre qui commencent à apparaitre de temps à autre lors du retournement d'une planche. Jusqu'au début de cet été, je n'en avais pas vu un seul dans le jardin.

Depuis, je commence à trouver mes chers lombrics dans un recoin envahi par les "mauvaises herbes", ou sous le paillage, toujours dans les parties du potager arrosées et plantées pendant l'été. Un sol humide et couvert de nourriture doit sembler un oasis pour les lombrics de Grabels confrontés à la sècheresse estivale environnante. Il est possible que les efforts réalisés pour éviter le tassement extrême du sol aient aussi favorisé la colonisation des vers.

En tous cas, bienvenue aux vers de terre !

Cela me fait penser au lombri-compost, produit à la mode depuis quelques années (enfin, "à la mode" parmi les gens qui s'intéressent au compost, ça reste donc confidentiel :-). Il faut voir le prix (justifié sans doute) qui payent des nombreux particuliers pour un lombri-composteur high-tech (ok, on peut faire presque pareil pour moins cher si l'on est à peine bricoleur).

Je pense à cela, parce que je ne sais pas comment nous avons laissé mourir les vers de terre, qui étaient là naturellement, qui aèrent le sol, qui l'enrichissent avec ses secrétions, qui produisent le meilleur compost du monde ... pour finalement devoir claquer 150 € dans une machine à vers.

(En plus, l'hiver arrive, autant claquer les 150 € dans quelque chose d'utile et déductible des impôts. J'ai aussi des idées plus consummeristes sur la façon de dépenser les 150 € mais je me les garde pour moi ;-)


lundi 16 novembre 2009

Agriculture catalane


Je suis tombé sur un site assez intéressant pour les amants de "l'ethnographie méridionale" : le site du musée de l'agriculture catalane.

http://jtosti.com/musee/index.html

dimanche 1 novembre 2009

Achat et plantation de l'ail


Suite à l'expérience de l'année dernière, j'ai pris plusieurs résolutions pour 2009/2010 concernant l'ail.

D'abord, j'ai planté plutôt, fin octobre. C'est un test mais j'ai l'impression que ça a joué dans les petits calibres récoltes l'année dernière.

J'ai planté sur une butte large, surelevé d'environ 15 cm, et assez plate. Je veux toujours éloigner les pourritures hivernales mais aussi prevenir le dechaussement vécu par le froid et la pluie des cailleux plantés sur des buttes individuelles en 2008. J'avais du rattraper (plus ou moins à temps) en comblant l'espace entre buttes avec de la terre. La butte est, comme par le passé, dans le coin le plus sec et ensoleillé du jardin.

Vu le faible rendement, j'ai décidé de ne plus me 'ruiner' à acheter des semences certifiées (20 €/Kg environ). J'ai néanmoins repris 500 g de semence certifiée de 'Messidrome', la variété plus intéressante de 2008/09, pour pouvoir comparer. Sinon, j'ai pris encore 500 g d'ail bio blanc de variété indeterminé au supermarché plus 500 g d'ail type 'Violet de Cadours' ('valdour'?) et 1 Kg d'ail 'Rose de Lautrec' achetés au marché de producteurs à Montpellier. L'avantage de l'ail du marché (autre qu'être 50% moins cher que l'ail certifié) est la taille énorme des caïeux.

J'ai eu bien assez de sémence pour les quelques 40 mètres linéaires plantés, j'ai donc sélectionné les gros caïeux et mis de coté les petits pour améliorer le calibre des têtes. Celui-ci est donné aussi par la distance de plantation. J'ai donc élargi de 10x20 à 15x20 cm en quinconce. J'espère ainsi améliorer la qualité de la future récolte, car celle de l'année dernière n'avait pas plus de 1/3 de têtes avec un calibre commercial (comme je dis plus haut, c'est Messidrome qui avait donné les meilleurs calibres).

Enfin, il faut que je m'assure de faire la récolte au bon moment, sans attendre. L'année dernière, nous avons perdu des nombreux bulbes qui ont pourrit en terre attendant la récolte.

Le jardin potager à la fin octobre

Variétés d'aubergines en 2009

Comme pour les tomates et les poivrons, voici quelques notes sur le comportement des variétés d'aubergines plantées cette année.


Longue Violette Hâtive

Il s'agit de la meilleure variété des 4 essayées. Elle a produit (continue à produire) pendant toute la période de culture des aubergines d'une taille correcte. En raison de leur forme allongée, les fruits sont sensibles aux piqures des punaises et restent souvent petits et tordus. Les plats sont assez hauts, et pas très sensibles au mildiou et autres maladies.



Listada de Gandia

Cette variété traditionnelle (rayée de Gandia, en espagnol) nous vient de la ville de Gandia, au sud de Valence (et pas d'Italie comme disent certains semenciers!). Les plants sont trapus, plutôt résistants aux maladies. Les fruits sont assez lourds, de taille moyenne. Par contre, nous n'avons eu que peu de fruits, les plants ont très peu fleuri, des fleurs ont séché sur les tiges sans que je sache pour quoi.


F1 Megal

Il s'agit d'un variété hybride de type longue violette. Un échec de culture : j'ai eu que peu de plants (germination capricieuse), les plants sont restés chétifs, ils ont fini par dépérir sans avoir produit à peine. Peut-être que leur localisation en bordure du passage (avec une terre plus pauvre et plus tassée) ne leur à pas réussi. Je suis déçu car j'attendais plus d'entrain de la part d'un hybride commercial.


Ronde de Valence

Variété traditionnelle du Sud-Est, elle avait assez bien réussi l'année dernière et je l'ai à nouveau planté en 2009. Comme pour Megal, très peu de fruits, les plants ont dépéri et souffert de mildiou, l'araignée rouge et même des virus (à confirmer, mais cela en a bien l'air). Les fleurs sèchent avant de faire des fruits.


Il faudrait que je teste d'autres sélections de cette 'ronde de Valence' qui est aussi réputée dans notre région car je suis surpris des résultats. Pour F1 Megal, je ferai quelques autres plants pour voir si le problème venait de l'exposition mais je ne pense pas garder à terme une variété hybride, surtout si elle ne répond pas à notre besoin.

La 'listada de Gandia' mérite sa place dans le potager en tant que rareté mais 2-3 pieds suffisent. Je voudrais tester d'autres grands classiques des variétés fixées genre 'Barbetane' (enfin, à voir car il parait qu'elle est très proche de 'Longue Violette Hâtive') ainsi que 'Black Beauty'. ('Belleza Negra') Et sans doute que je ferai plus de plants de 'Longue Violette Hâtive' qui est resté le meilleur choix de 2009.

J'ai également eu quelques fruits bizarres qui ne correspondent à aucune des 4 variétés et qui ont du se glisser dans l'un des sachets achetés (peut-être une hybridation de 'listada de Gandia') mais qui ne méritent pas plus d'attention.


Globalement nous sommes très loin de crouler sous les aubergines. Malgré le compost, le purin d'orties, le paillage et l'arrosage automatique, les plants d'aubergine ne semblent pas se plaire dans notre potager. La pression des araignées rouges y doit être pour quelque chose,:à un moment donné, tous les plants en pâtissaient.

Comme pour les poivrons aux formes allongés, les aubergines longues ont beaucoup souffert des piqûres sur les fruits avec les pertes de taille qui vont avec.

jeudi 22 octobre 2009

Variétés de poivron en 2009


Cette année, les variétés de poivron plantées sont (voir la photo ci-dessus) : Petit Marseillais, Long Doux des Landes, Corno di toro (un peu plus de 20 cm de long pour le fruit sur l'image), Cristal, F1 Tenor, California Wonder. Sauf les F1 Tenor, que j'avais acheté, les autres plants ont été produits par nous à partir de graines commerciales.

Voici quelques notes sur leur comportement et caractéristiques :



Petit Marseillais : comme l'année dernière, cette variété a été très prolifique et plutôt robuste (même plus robuste que l'année dernière: je n'ai pas perdu de plant cette année) avec des plants trapus. Avec le Long Doux des Landes, cette variété est la plus hâtive du potager. Les poivrons sont petits, pas très charnus (plutôt "à frire") et meilleurs (à mon sens) verts que murs (ils deviennent jaunes et sèchent un peu).

Je les trouve particulièrement adaptés au farci car je préfère pour cela les petits légumes.

Un variété à retenir absolument chez nous.


- Cristal : variété espagnole, très apprécie vers La Rioja et Navarra. Les plants sont très hauts (1,50m) et son rendement est moyen. La chair est un peu plus épaisse que celle des poivrons italiens (entre poivron "à frire" et poivron "à rôtir") et ils ont plus de goût que ceux derniers.

J'en referai quelques pieds l'année prochaine même si je ne trouve dommage que cette variété ne soit pas un peu plus prolifique (ou c'est mon impression dû à la grande taille de la plante qui nous oblige à "chercher" des fruits éparpillés).




- Corno di Toro : variété de poivron italien "à frire", pas très gouteuse, pas très productive, pas très hâtive mais avec des très beaux poivrons d'une taille assez imposante (dans les 20 cm). Les graines que j'ai avaient eu du mal à germer, je n'ai que deux pieds, mais ça suffit pour le plaisir des yeux.


- Long doux des Landes : une valeur sure, variété robuste, très prolifique, et par dessus tout cela, hâtive (ils arrivent facilement à maturité). Leur chair est fine, mais ils ont beaucoup de goût et une légère amertume. Très pratiques pour les salades, pour les faire entiers sautés à la poêle, mais ils peuvent aussi être utilisés pour une sauce ou un gazpacho. Par contre, au four cela ne doit pas donner grand chose car ils brulent très vite.

On les gardera pour l'année prochaine. En plus la sélection de graines que l'on a, semble bien convenir au jardin.


- California wonder: petit poivron carré, charnu ("à rôtir"), assez classique. Il a un rendement correct, les plants son plus ou moins robustes et assez variables en taille (plutôt petits) et comportement dans notre sélection. Les poivrons se forment assez rapidement et leur taille convient au farci.

Un classique à maintenir pour l'année prochaine.



vendredi 9 octobre 2009

Pluie torrentielle sur Montpellier

La fin de la très sévère sècheresse estivale de 2009 a eu lieu hier avec 178 mm de pluie. En septembre, le jardin n'avait reçu que 7 mm qui ont été vite séchés. L'irrigation quotidienne était toujours de rigueur, notamment en cette saison de semis.

A midi, le pluviomètre marquait 3 mm. Mais dès 15 heures une forte pluie s'est abattue sur la région et vers 23 h les rues du centre ville semblaient des ruisseaux.

J'irais ce weekend au jardin pour constater les dégâts et pour profiter que le sol sera meuble (et même plus) dans les recoins du jardin pour y semer un peu de phacélie.

PS : dans le potager (8 km du centre ville de Montpellier) seulement 37 mm sont tombés ce soir-là.

samedi 3 octobre 2009

Carottes, oignons, salades (3) : semis des laitues et des chicorées


En 2008, je n'ai pas réussi un seul semis de laitue. Des graines "faiblardes", le sol battant, les escargots, se sont alliés contres les petites plantules. J'ai réussi un semis de scarole cornet d'Anjou en août 2009, les scaroles étant plus vigoureuses que les laitues.

Le premier semis de laitue qui a réussi en 2009, c'est le jardin tout seule qui l'a fait avec une sorte de batavia verte issue de plantes montées à graines l'été précédant. C'était le mois de mars, et j'ai enfin eu des semis de laitue qui marchaient avec des Merveille des 4 Saisons qui ont très bien poussé. D'autres semis ont suivi jusqu'à mai avec des laitues Attractie, Great Lakes, Kraganer Sommer.

Nous avons quasiment pas mangé de ces salades. Les premiers semis de Merveille des 4 saisons début mars, réalisés sous tunnel, ont été prêts à être repiqués fin avril. J'ai encore attendu un peu afin de les mettre avec les plants de solanacées alors toutes petites. Résultat : la reprise a été très difficile, elles ont monté à graines de la deuxième semaine de mai.

Idem pour les semis de cette variété de fin mars. Elles ont stagné lors du repiquage mi-mai et monté directement à graines.

Les semis de mi-mai n'ont pas eu beaucoup plus de chance. Je les ai fais à l'ombre, les plants étaient prêts pour être repiqués un mois plus tard (mi-juin). J'en ai laissé une partie sur place pour voir si elles se développaient mieux (voir image ci-dessous) mais sans goutte-à-goutte elles étaient mortes de soif. Les Kagraner Sommer et les Attractie n'ont presque rien donné, assez occupés à survivre. Les Great Lakes ont amorcé la pommaison même si on voyait qu'elles soufraient. Surprise à la récolte : l'intérieur des pommes était pourri à cause de la chaleur et la formation des inflorescences avait commencé.



Je conclue d'abord, et une fois de plus, que se fier aux dates de semis conseillées dans les sachets de graines n'est pas recommandé. La laitue Merveille des 4 Saisons est conseillé pour des cultures d'été par des nombreux sites, livres et catalogues. Mais dans le Midi, il vaut mieux la réserver pour des cultures d'hiver et de printemps (récolte en mai au plus tard).

J'ai péché d'optimisme aussi suite à mon expérience de "planteur" de salades achetées à d'autres : Les salades plantées début mai, on les mangé un mois plus tard. Mais ces salades ont déjà un mois et demi de vie, elles ont poussé en mottes (moins de stress à la plantation) au lieu d'être repiquées à racine nue. De plus, je me rends compte qu'une partie des salades vendus en grande surface ou au marché sont des variétés "passe-partout" qui conviennent à toutes les saisons.

Par contre, pour un semis maison de variétés anciennes, à racine nue, il faut compter bien 3 mois du semis à la récolte au printemps, sachant qu'à partir de mi-mai il peut faire sec avec les conséquences que cela implique en matière de montaison.

Pour une récolte en avril, on peut tenter un semis en novembre avec une protection hivernale en utilisant une variété résistante au froid. Ensuite, pour les récoltes de mai, on peut faire avec des variétés un peu plus souples en semant début février sur place ou en mottes pour éviter les problèmes de reprise. A partir de là, je pense qu'il vaut mieux utiliser des laitues d'été et faire les derniers semis dans la première quinzaine de mai avec les salades les plus robustes (Lollo rossa, Sierra, feuille de chêne de Nice, etc).

A propos de laitues d'été, j'ai découvert cet été la Maravilla de Verano, une sorte de batavia rouge qui ressemble assez à la Sierra qui est vendue dans les pépinières par ici (peut-être son ancêtre?). Les gens qui me l'ont présenté gardent la graine depuis des années et ils en sont contents. J'ai acheté des graines aussi, on verra les résultats en 2010 inch Allah.

J'ai laissé fleurir énormément de salades cette année mais j'ai l'impression que les fourmis ont presque tout embarqué. J'ai fait attention à récupérer des graines de feuille de chêne de Nice rouge et verte, les autres sont parties par terre et j'ai vu une feuille de chêne qui a poussé toute seule entre les haricots :-)

A partir de mi-juillet, j'ai fait plusieurs semis de chicorées. Ceux faits en pépinière n'ont rien donné, les graines ne devaient pas être très bonnes et les quelques graines qui ont levé ont fondu ensuite. La chaleur était en partie en cause (pas de jour "frais" à cette époque cette année) mais la qualité des graines utilisé y est vraiment pour quelque chose.

J'en ai fait aussi en pleine terre à trois reprises avec des résultats très mitigés. Les chicorées Pain de Sucre et les roquettes ont levé en partie. Par contre, les scaroles de Verona, les choux pe-tsaï, les frisées, ont ne les a pas trop vu. L'un des semis n'a carrément rien donné, encore une fois je soupçonne fortement une fourmilière qui est à proximité (je vois les fourmis que commencent à charrier les graines entre le moment où je les dépose et le moment où je ferme le sillon!!). Les Pain de Sucre ont bien poussé depuis et pourront être consommés avant la fin de l'année.

Début septembre, un nouveau semis de laitues à la place où rien n'avait poussé. Des Merveille des 4 saisons et des Rougettes de Montpellier ont bien levé, les plantules seront prêtes à être repiquées fin octobre ou courant novembre. Des romaines et des Erstling n'ont pas montré leur nez, à la place des trous dans la terre ....

Les derniers semis sont ceux faits depuis la mi-septembre dans des mottes, au balcon et qui avancent correctement. Ces sont surtout des Rougette de Montepellier, plus quelques Romaines et Cornets d'Anjou. J'ai pu ainsi vérifier la qualité de mes graines, et constater que pour certaines variétés j'aurais besoin de semer tout le sachet pour obtenir quelques plants. (peut-être qu'il fait un peu trop chaud aussi). Je voudrais les repiquer avant les froids.

Il faut encore attendre pour manger les laitues de nos semis. Heureusement, on peut en acheter 15 salades (et le rab) pour 2 € au marché ou en jardinerie. J'en ai planté depuis début septembre une centaine de salades et ils nous en restent encore quelques unes (surtout des frisées) de celles plantées début aout (les laitues plantées à cette occasion montent à graines depuis la mi-septembre alors qu'elles n'avaient pas atteint leur développement maximal, je vais en faire des porte-graines).

Carottes, oignons, salades (2) : irrigation de l'oignon

La surface d'oignons a été agrandie en 2009 pour essayer d'en produire assez pour notre consommation.



D'abord, j'avais planté en septembre dernier des plants d'oignons blancs de Rebouillon achetés chez Jardiland. La plupart se sont perdus, pourris par les pluies d'hiver. Ils ont aussi beaucoup souffert du tassement du sol. Il s'agit d'une variété tardive (ce que je ne savais pas au moment de l'achat), ils ont été récoltés en juin. Pour ceux qui ont réussi à survivre, cela a fait des beaux oignons, de forme ovale et bon gout. A mon avis, ils doivent bien se garder quelques mois. Nous les avons mangé progressivement en frais (voir image ci-dessus).

J'avais achété des graines de plusieurs variétés pour faire des semis à partir d'aout, ce que j'ai eu beaucoup de mal à réussir. Mes plants ont été mis en terre fin mars (semis de décembre), avec des bulbilles Centurion et Brunswick. Les plants de semis, assez frêles, ont été en partie mangés par les escargots (je n'ai pas récolté un seul Rouge Pale de Niort). On dirait que les amis gastéropodes raffolent des oignons et ils les sélectionnent par rapport à toutes les autres herbes du potager.

Les bulbilles ont été plantes plutôt, au cours de l'hiver, sur des buttes qui les ont préservé de l'humidité. La presque totalité des bulbes a ainsi bien germé malgré les pluies de janvier et février. Par contre, des qu'ils étaient en végétation, une partie a été mangé à leur tour par les escargots.

La récolté des plants de semis a commencé avec des plants en vert d'oignons Barletta et Centurion (une partie des Centurion étaient dans le coin le plus chaud du potager). Les Barletta ont également été les premiers à arriver à maturité. Ils avaient de jolis bulbes assez enterrés et plus ou moins déformés par les irrégularités de la terre.

Les oignons de Trébons ont suivi mi-juillet, ainsi qu'une partie des Brunswick et les Centurion (ceux de la partie bien exposée du jardin).

Par contre, les oignons Jaune d'Espagne et les Centurion n'étaient pas prêts à arrêter leur pousse.

Il faut dire que cette année j'ai mieux géré l'arrosage des oignons. J'ai oublié ce qui dissent les manuels d'horticulture (Il ne faut arroser l'oignon ou alors avec modération) et j'ai arrosé en abondance. Je trouve que les oignons ont bien profité de l'humidité ( et du compost apporté avant la plantation). Après quelques recherches de bibliographie, je me suis décidé à arroser jusqu'à l'état de maturation de la plante, c'est-à-dire, jusqu'à que la tige se torde et les feuilles se couchent par terre. A partir de ce moment, il faut arrêter l'irrigation pour que le bulbe murisse et se prépare pour la conservation. Cela prend environ 15-20 jours.

Le problème est que fin juillet, les oignons étaient en pleine végétation, que nous allions partir en vacances deux semaines après, et que j'avais besoin de cette place pour planter choux et salades avant le départ. J'ai donc hâté la maturation des oignons en tordant les tiges. Cela peut-être utile dans un cas comme celui-ci ou dans des régions où l'arrivée du froid risquerait de compromettre la maturation des bulbes tardifs. Autrement, il vaut mieux laisser les plants aller au bout de leur développement.

Dans l'image, les variétés d'oignons récoltés en juillet-aout : échalote Jermor, Rouge de Brunswick, Centurion, Barletta, Trébons, Jaune d'Espagne (Valencia) et une variété achetée comme 'calçots' (sorte de cebette catalane) mais qui ne ressemble pas à la Tardive de Lleida à l'origine des calçots.


Pendant les vacances en Andalousie, j'ai pu voir des oignons jaunes plats énormes dans des potagers des Alpujarras. Je n'ai pas réussi à tirer une conclusion sur la variété et ils ne ressemblent pas à des variétés des catalogues espagnols. Par contre, j'ai vu les oignons de type Valencia de mon père, cinq fois plus gros que les miens (voir image ci-dessous).

Le truc est de choisir cette variété tardive et à gros bulbe, d'aller le plus loin possible dans son développement (irrigation, compost), enfin d'appliquer des distances de plantation conséquentes (30 cm) comme j'avais vu dans les Alpujarras une semaine avant.

Maintenant, j'ai fait des semis de plusieurs variétés dans des pots et des mottes au balcon, ceux de juillet en pleine terre n'ont rien donné une fois de plus. Je suis particulièrement impressionné par la vigueur dans le levée de la variété 'prebosa', du type babosa, oignon jaune hâtif et doux très cultivé dans la région de Valence en Espagne. J'en ai même fais un deuxième semis. Les oignons blanc hâtif de Paris ont aussi très bien levé alors que les Jaune d'Espagne, de Niort et autres de Florence sont restés par la plupart sous terre.


J'ai aussi planté début septembre une centaine d'oignons blancs achetés au marché de La Mosson. D'après le pépiniériste, ils feront des cebettes avant les froids. Je prie pour qu'il ait raison :-) En tout cas ils poussent bien.

Carottes, oignons, salades (1) : semis de carottes



Dans les campagnes, on voit souvent des potagers "de vieux paysan" avec leur trinité de légumes : poireau, carotte, chou. Des fois ils se permettent des fantaisies et mettent quelques navets, ou quelques tomates en saison ... En fait, ces vieux pépés et mémés, après tant d'années de culture, sont allés à l'essentiel du potage.

Moi aussi j'ai constaté qu'il fallait que je fasse plus attention à l'essentiel. Dans le potager ne doivent pas manquer à aucune saison carottes, oignons et salades. Ajoutons à cela les poireaux en hiver, et les tomates en été. Ces légumes sont utilisées quotidiennement, sont aimées par tous, et peuvent être produites en quantité suffisante au jardin.

Dans le cas des carottes, comme nous n'avons pas de espace de stockage à proprement parler, il faut que l'on en produise pendant la plus longue période possible. Cette année, j'ai fait un semis début mars, ensuite fin avril, début juillet (ressemé début aout), début septembre et encore j'en ferai un dernier en octobre.

En 2008, j'avais constaté les difficultés des carottes pour pousser dans un sol battant et avec tendance à se tasser. En plus, nous avons eu la mouche de la carotte à l'automne. Cette année j'ai cultivé les carottes (sauf le premier semis) sur des buttes larges d'environ 1m50, où l'on peut mettre 4 lignes de carottes de part et d'autre des tuyaux d'irrigation goutte-à-goutte. Cela évite de marcher sur les planches et de tasser le sol. J'ai aussi privilégié l'arrachage manuel des mauvaises herbes, les binages répétés à la binette me semblaient aussi tasser le sol. Les résultats de cette méthode ont été concluants, la terre est resté plus meuble et les racines sont plus volumineuses.

Concernant la mouche, j'ai couvert les derniers semis avec des voiles pour les protéger, avec les contraintes que l'on sait, nous verrons cet hiver si les résultats sont positifs. Dans tous les cas, le voile n'a pas gêné particulièrement la levée du semis de septembre qui a été particulièrement homogène.

Par rapport aux variétés, j'ai diversifié les variétés pour mieux m'adapter aux conditions de chaque saison en me basant sur la bibliographie et les conseils des grainetiers. Mais je me dis qu'il faudrait aussi tester chaque variété dans toutes les configurations de semis (forcé, printemps, saison, etc) pour valider leur amplitude d'utilisation dans nos propres conditions.

En saison j'ai eu des belles surprises avec des jaunes du Doubs et les violette rouge sang. Les premières ont fait des racines énormes, jusqu'à 22 cm (en 2008 aucune carotte avait dépasse les 12 cm). Les rouge sang sont une variété de chez Biaugerme, je trouve que la publicité qui leur est faite (résistante à la chaleur, etc) est justifié. Je vais garder le plus gros plant pour faire des graines. Je continue à penser que l'utilisation de variétés élaborées pour produire des carottes dans un potager n'a pas trop de sens compte tenu de son prix et des aléas de la culture. Les variétés classiques, très bon marché, devraient donner satisfaction.

Dans la photo ci-dessus, les "avant-dernières" carottes du semis de fin avril : des jaune du Doubs, des Chantenay à cœur rouge, des violette rouge sang.

J'ai eu des meilleures levées qu'en 2008 et surtout moins de dégâts des escargots (ferramol est passé par là). Par contre, le semis de début juillet (avec des carottes de Colmar) a eu du mal à lever malgré le paillage et les arrosages fréquents. J'ai ressemé début aout sans beaucoup plus de succès. A la fin, j'ai quelques carottes sur cette planche mais aussi des gros vides. Dommage car les quelques carottes qui ont levé ont une taille plus qu'acceptable fin septembre et auraient pu être arrachées en novembre pour une mise en silo au meilleur de leur forme.

Peut-être que l'utilisation de ces carottes violette aurait été plus adaptée aux hautes températures et aurait permis de réussir le semis?. Sinon il faudrait tout justement d'avancer le semis vers la Saint-Jean pour que le sol le soit pas aussi réchauffé ... affaire à suivre.

vendredi 2 octobre 2009

Les variétés de tomate au potager en 2009

Cette année j'avais décidé de faire une partie de mes plants de tomate avec des variétés classiques. Ensuite, je voulais compléter avec quelques hybrides pour assurer un "fond de roulement". Je présente ici quelques éléments sur les résultats de la culture des différentes variétés de tomates en 2009 dans notre potager.

Concernant les conditions de cette saison, nous avons eu un peu de mildiou fin mai-début juin (maitrisé avec de la bouillie bordelaise). Ensuite, à cause de la grande sècheresse de cet été, nous avons eu une attaque d'araignée rouge (aussi sur les haricots et les aubergines) à partir de la deuxième semaine d'aout que je n'ai pas traité par cause de vacances. A mon retour, les plants étaient très fatigués et une bonne partie étaient morts fin septembre (à commencer par ceux des extrémités des lignes). Actuellement, il n'y a presque plus de fleurs.

A noter que les plants propres ont mieux démarré que ceux hybrides achetés chez Botanic.

Tomate Tres Cantos

Bon démarrage, mais arrêt net de la végétation lors de la première taille. Elle était placé à l'endroit où le sol est le plus pauvre, peut-être que cela a aussi un impact sur le faible rendement. Les tomates sont du type espagnol (pas charnues, mais juteuses et à col vert marqué), leur forme est similaire à la tomate Saint-Pierre.

Ils ont eu du mal à fructifier et les plants n'ont pas fait plus de deux fruits par étage de fleurs. Les tomates étaient ensuite de bonne taille.



Tomate Muchamiel

Tomates de type espagnol très côtelées à col vert. Comme pour la Tres Cantos, la taille n'a pas été très bien acceptée par cette variété. Comme pour Tres Cantos, il en reste plus grande chose à cette saison (1 plant sur 4) .

Si je tente de la replanter l'année prochaine, il faudrait que je réfléchisse à une taille plus douce.




Tomate Rio Grande

Tomate pour sauce, la peau est vraiment dure et il faut la peler pour la manger en salade. Ainsi apretée, elle me semble bonne. Elle fait 4-5 fruits par étage floral. Elles ont encore des fruits à cette saison. Les plants sont petits, 50 cm environ. Les fruits ont une bonne taille.

Je me demande s'il est intéressant de les cultiver au jardin sachant que je gère les plants sur des tuteurs que cette variété semble plus adaptée à la culture non tutorée et non taillée. En plus, ces tomates sont vraiment faites pour la conserve en entier ou en coulis (ce que je ne fais pas par manque de production) et pas très adaptées aux salades.




Tomate Saint-Pierre

Ces sont avec les F1 Pyros, celles qui tiennent le mieux le coup en fin de saison. La production par pied n'a pas été enorme mais elles ont globalement bien produit (puisque tous les plants sont restés plus ou moins en bon état) et de façon regulière. La taille des fruits a été bonne également mais par fois ils se fendent.




Tomate Marmande

La plus hative (hors tomates cerise), même devant les hybrides qui portaient déjà des fruits au moment de la plantation. La nouaison des fruits a été un peu meilleure que pour les autres variétés classiques hors Moneymaker. Nous avons eu jusqu'à 4 fruits sur un étage.

Elles ont eu du mal à partir de la mi-saison et maintenant il ne reste qu'un pied vivant et très mal en point. Elles étaient à l'extremité de l'une des lignes, donc en situation peu favorable (sol maigre et ombre).




Tomate Moneymaker

Tomate très vigureuse, très bonne nouaison, beaucoup de racimes de fleurs .... mais fruits petits, pas bons, qui se fendent, à la peau et coeur durs.

A garder comme tomate de diversification en cas d'été pourri ou froid par exemple par sa vigueur.




Tomate F1 Pyros

Les plants ont eu du mal à demarrer. Ils avaient des petits fruits à l'achat et cela les a complétement plombé pendant tout le début de la saison. Ces sont ceux qui se portent le mieux en fin de saison. Ils ont eu de problèmes aussi de nouaison, avec juste 1 ou 2 fruits par étage. Les fruits étaient de taille moyenne, peut-être plus petits que l'année dernière.




Tomate F1 Supersteak

Grosses tomates cotelées assez bonnes. Par contre très lentes à se former, avec uniquement 1 fruit par étage et des plants qui ne supportent pas bien la fin de saison.

Comme pour les coeur de boeuf de l'année dernière, je me demande si occuper du terrain avec des très grosses tomates vaut de la peine tant que la terre du potager ne sera pas assez riche.




Tomate F1 Harmony

Tomates cocktail, plus grandes qu'une cérise, sucrées. Coupées en deux, elles font aussi l'affaire à la place des vraies tomates (dans une salade par exemple) en tout début de saison. Elles produissent bien et qui gardent un peu de production même en cette fin de saison.

Elles ont eu 2 semaines d'avance par rapport aux tomates "normales". Je les ai conduit sur 3 ou 4 tiges, mais elles poussaient tellement vite que je n'ai pas eu le temps d'attacher certaines avant qu'elles ne se cassent. Elles ont aussi souffert de leur localisation en fin de ligne.




Images du potager début octobre

Images du jardin potager à la mi-septembre

Images du potager à la mi-août

Images du jardin potager à la mi-juillet

mardi 14 juillet 2009

Plantation des pommes de terre d'arrière-saison

Cette année encore, je me suis essayé à planter des patates en arrière-saison (on peut aussi dire en contre-saison," à l'africaine" :-).

J'avais déjà constaté que la réussite de cette culture par ici dépend en bonne mésure d'avoir des plants bien germés à une époque où il n'y a pas de vente de plants ni de germination naturelle des plants de saison (qui viennent d'être récoltés).

Alors, la technique utilisée cette année pour obtenir des plants a été triple :
- J'ai suivi les préconisations des pros trouvées sur Internet, et gardé une trentaine de plants de Linzer au frigo depuis mon achat de plants de pomme de terre en janvier dernier. Gardés dans un sac papier et doublé d'un autre en plastique troué pour éviter qu'ils se dessèchent, je les ai d'abord gardés au point le plus froid du frigo. Au moment de les sortir, je les ai d'abord placé quelques jours dans la porte du frigo (un peu moins froid) pour enfin les sortir un soir sur le balcon, l'objectif étant qu'ils fassent leur "coming out" de façon progressive. De cette façon, ils ont mis seulement 15 jours pour faire des bourgéons et être prêts à planter. Très bonne méthode à condition d'avoir de la place au frigo.
- Ensuite, j'ai fait comme l'année dernière et j'ai achété des Nicola au magasin bio du coin. Sauf que cette fois-ci, j'ai achété que des plants qui avaient des tout petits germes. J'ai les ai mis aussi à germer, ils ont mis un mois à faire quelques germes mais plus petits que pour les Linzer.
- Enfin, j'avais un fond de Monalisa de l'année dernière avec des germes pas nécessairement très viables car trop vieux.

J'ai tout mis en terre en même temps que je sortais les dernières patates de saison, à la place laissée par les petits pois et sans fumure supplementaire. J'ai bien arrosé les sillons, idéalement il aurait fallu atteindre le lendemain pour planter dans une terre ressuyée, mais je n'avais pas le temps. Une fois les plants couverts de terre, j'ai mis des cagéots sur les lignes pour leur faire de l'ombre et éviter, qu'avec l'humidité, les plants "cuissent" dans le sol.

Maintenant, j'arroserai un peu, à peine assez pour garder l'humidité jusqu'à que les plants sortent de terre. Et si tout va bien, je pourrai butter avant la fin aout !

Arrachage des pommes de terre Linzer et Monalisa

Toutes les patates sont hors du sol, les dernières Monalisa ont été récoltées ce weekend. Les premières récoltées furent les Linzer Delikatess, qui étaient bonnes à arracher depuis fin mai mais qui ont du attendre fin juin faute de temps.

Les deux kilos et demi de plants Linzer, plantées début mars, ont donné 19 kg de pommes de terre. Les tubercules étaient nombreux mais beaucoup étaient trop petits. En plus, le temps d'attente en terre ne les a pas fait du bien, elles ont été attaqués par des vers.

Des vers qui s'étaient réfugiés dans le compost 'mur' où j'espérais voir pousser les pommes de terre. Or, pour Linzer, toutes les patates étaient placées dans la périphérie de la butte. Je ne sais pas s'il s'agit d'une caractéristique variétale ou bien d'une conséquence du buttage tardif (les plants avaient déjà 20 cm). Le compost avait par contre très bien gardé l'humidité, puisque un mois après la fin des arrosages (et des pluies conséquentes), un fond d'humidité restait sous les buttes.

Les deux kilos et demi de plants de Monalisa, plantés mi-mars, n'ont donné que 13 kilos de pommes de terre. Très beau calibre, bon état sanitaire (pas de compost en fond de sillon à la plantation), presque aucune petite, mais récolte médiocre. Elles ont été complètement mûres vers la fin juin.

Les buttes des Monalisa étaient un peu plus tassées que pour les Linzer, car j'avais essayé de semer des radis dans l'interligne. Complètement raté car les radis avaient monté à graine sans rien donner. Donc, pour la prochaine fois, évitons les cultures intercalaires dans notre terre trop limoneuse (sauf dans le cas d'une culture sur des buttes ou ados).

Finalement, j'ai eu des moins bons résultats en termes de production que l'année dernière. En même temps, la partie du jardin où j'ai planté les patates cette année n'a donné de bons résultats avec aucune des cultures établies depuis l'année dernière (melon, courges et concombre puis navet et chou) malgré les fumures abondantes. Avant notre arrivée au jardin, ce lopin n'avait pas été cultivé depuis longtemps, on dirait qu'il fait sa mise à niveau dans la douceur.

Enfin, rappeler que les Linzer ont été plus attaquées que les Monalisa par le mildiou dès le début mai. Ce n'est pas si grave compte ténu de la courte durée de leur cycle.

Coté cuisine, toutes les deux me semblent très bonnes. C'est la première fois que je mangeais de la Linzer, il faut dire qu'elle reste très ferme après cuisson, donc elle est idéale pour les préparation estivales type salades, sautés, etc. Je ne pense pas que nous aurons le temps de voir si elle se garde bien, car on aura tout mangé avant.

Pour l'année prochaine, il faudra que je me débrouille autrement pour la récolte. J'attends toujours que le feuillage soit complètement flétri (ce qui correspond à l'optimum de maturation de la plante) mais du coup, dans le sol sec de juin/juillet, c'est la croix et la bannière pour sortir les pommes de terre. Pour des variétés hâtives comme la Linzer, qui ne vont pas être conservées après l'été, ce n'est peut-être pas la peine d'atteindre autant.

Mais bon, le principal problème pour choisir la bonne date de récolte reste que le mois de juin, que ce soit au jardin ou au travail, reste très chargé !!


Mi-juillet dans le potager

Le "méga-weekend" du 14 juillet m'a permis quelques passages au jardin, pas très longs mais suffisants pour faire avancer les travaux les plus urgents.

D'abord la récolte et plantation des pommes de terre, dont j'ai parlé dans d'autres billets. A la place des patates récoltées, nous avons mis le semis estival de carottes pour l'hiver : des longues rangées de carottes 'de Colmar', 'de Chantenay', et un peu de 'Nantaise'. J'ai semé en même temps des betteraves 'de Détroit' que j'avais déjà tenté en arrière-saison l'année dernière. J'espère récolter en octobre si tout va bien. Pour l'instant, j'attends car la levée des carottes est longue et délicate.

Coté semis, j'ai pu vérifier que ma super-pépinière sous voile n'a pas très bien marché. Les semis de salades, poireaux, fenouil, chicorées, n'ont pas levé ou ont fondu. Je pourrai récupérer au moins des choux mais avec quelques manques inexplicables pour certaines des variétés semés et que j'avais pourtant déjà testé l'année dernière avec succès : les choux de Milan, de Bruxelles, frisé, n'ont pas levé. Il faudra que j'achète des plants.

C'est justement ce que j'ai essayé chez Botanic et Truffault ce weekend mais il n'y avait rien (mais vraiment rien!). J'ai réussi à partir avec une barquette de scarole frisée et une barquette de choux de Bruxelles très vieux (je ne sais pas s'ils iront bien loin). Comme d'habitude, ces grandes surfaces ne tiennent pas trop compte du calendrier horticole. Enfin, c'est normal: je suppose que la demande locale en plants de légumes pour l'automne est trop faible et ne mérite pas leur attention. Sinon, pour trouver des vrais pépiniéristes locaux à Montpellier, il faut se prendre un jour de congés et aller au marché de la Mosson le mardi matin ...

J'ai arraché les premiers haricots qui ne faisaient plus de fleurs. A la place, j'ai mis les célèbres choux de Bruxelles de chez Botanic et un semis de chicorées ('Cornet d'Anjou', Pain de Sucre'), de roquette 'cultivée' et de chou chinois 'Pe-tsaï'.

Enfin, j'ai semé une rangée de brocoli (avec de la salade 'Feuille de Chene verte',) au cas où je n'aurais pas assez de plants dans la pépinière. J'ai semé aussi des choux 'Romanesco' en godets car je les ai raté en pépinière.

Coté récoltes, on dispose sur pied de carottes (toujours celle du premier semis de mars), blettes en quantité, oignons, haricots, courgettes, concombres, poivrons, piments, aubergines, tomates cerise, et de quelques salades.

Les tomates se font encore attendre. A mon avis l'arrosage généreux que je leur ai donné cette année ne les incite pas encore à murir mais à grossir. L'année dernière nous avions des tomates dès le début juillet mais elles étaient plus petites. Patience! Nous avons des nombreuses et succulentes tomates cerise 'Harmony' (belle variété à mon gout) et il y a quelques 'Pyros' et 'Marmande' qui ne devraient plus tarder à virer à rouge.

Le grand changement dans ce potager 2009 est l'arrosage goute-à-goute. Après des nombreux déboires, il est plus ou moins opérationnel depuis 10 jours. Malgré ses déficiences (gouteurs entartrés, mal placés, pression inadaptée ...), je constate combien il est plus efficace que l'arrosage par gravité avec un trop faible débit. Les plants sont plus beaux et l'arrosage est plus aisé même sans programmateur.

Mauvais coté, le sol est toujours trempé car je ne peux pas arroser pendant longtemps, le forage est trop faiblard. Du coup, l'arrosage journalier s'impose. Le programmateur (que je dois installer prochainement) ne me plait pas trop car on pourrait avoir l'impression que le jardin peut se passer de jardinier pendant des longues périodes. Remarquez ... au pays des 8 pieds de tomates estivales 'F1 Béton', peut être bien.

En tout cas, moi j'aurais du mal à me passer de jardin pendant des longues périodes! Sauf si une vadrouille lointaine, en montagne de préférence, m'y oblige ...

mardi 7 juillet 2009

We feed the world

Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu ... (avant de visionner les vidéos, vous pouvez d'abord mettre la musique sur "pause" dans le menu de droite).





dimanche 5 juillet 2009

Le jardin potager en début juillet

Il ne manque plus personne au rendez-vous estival. Dans notre panier se retrouvent (en petite quantité) la tomate cerise, la courgette, les poivrons et piments (Doux Long des Landes, California Wonder), le concombre (Marketer), les haricots vert et beurre, les carottes (Nantaise, Amsterdam), les oignons et les salades. Le pourpier, que certains considèrent une simple mauvaise herbe, foisonne partout. Seuls melons et pastèques ont encore un sort incertain.

Les pucerons sont cantonnés au coin le plus ombragé du jardin, par contre l'araignée rouge et les punaises du chou reviennent. Le Marin qui souffle depuis la semaine dernière apporte de la douceur et de l'humidité, le mildiou et les autres maladies dues aux champignons se développent.

La surface cultivée a bien diminuée avec la récolte des légumes de printemps (ail, fèves, pois, salades, pommes de terre, radis). Cette situation va changer dans les semaines à venir, la place libre sera reprise par les cultures d'automne. Je commencerai avec les semis de carottes, betteraves et pommes de terre d'arrière saison, que je voudrai mettre en place au cours de la semaine à venir.

Voilà quelques photos prises cette semaine :

Potager - 2 juillet 2009

dimanche 21 juin 2009

Le blog du potager a un an

21 juin : un nouveau solstice d'été, encore une fête de la musique mais aussi premier anniversaire de ce journal en ligne qui recueille réflexions, travaux, réussites, déceptions d'un petit jardin potager qui nourrit quelques habitants du Midi de la France.

Merci et un heureux été à ceux qui nous enrichissent de leurs pensées positives, en ligne ou ailleurs !

mardi 16 juin 2009

Le potager à la mi-juin

Le temps tropical sévit toujours sur Montpellier, il fait très humide et avec à peine 26°C je passe ma journée à transpirer. En travaillant une planche de terre au jardin, des grosses gouttes ruisselaient par mon front. En résumé, un temps idéal pour la plupart des cultures, et pour les champignons qui les guettent : mildiou, oïdium, rouille ...

Pour le moment, juste le mildiou se manifeste, notamment sur les pommes de terre 'Monalisa' qui jaunissent sévèrement. Quelques pieds de tomate sont aussi atteints, pour eux j'ai passé un peu de bouilli bordelaise afin d'arrêter la maladie. Cette année les plants de tomate seront conduits sur une seule branche (à exception des tomates 'cerise', beaucoup trop vigoureux pour cela), je vais voir si le plants étant plus aérés ils résistent mieux au mildiou (les 'Marmande', les 'Cœur de Bœuf' et les 'Saint-Pierre' avaient été très atteints).

Mes semis de brocoli au balcon ont complètement péri (pourquoi?), j'ai ressemé en pépinière au jardin. Comme les poireaux semés au balcon semblent vouloir suivre le même chemin, j'ai fais aussi un nouveau semis au jardin.

Les tomates qui avaient fleurit ont déjà de petites tomates, il est urgent de les attacher, il suffit que je trouve le temps de le faire. Les poivrons et les aubergines ont fait aussi une belle poussée ces derniers jours, quelques poivrons commencent à faire des fleurs.

Les premiers plants de courgettes semés en godets (3 plants survivants sur 8) ont bien poussé aussi et 3 petites courgettes poussent. On voit bien la différence de vigueur entre les plants de 'Verte d'Italie' et de 'Ronde de Nice', les premiers doublent facilement ses frères de la Côte d'Azur.

Les concombres aussi ont largement grandi et le plus "vieux" plant a des fleurs et des petits fruits. Dans la ligne à coté, je vais récolter les derniers oignons 'de Rebouillon' et semer à la place d'autres concombres dont on en fait une grande consommation en été pour faire de la raïta.

Les choux 'Express' sont presque bons à prendre. Les choux rouges 'Fuego' stagnent malgré les arrosages, attaqués par les piérides et les pucerons. Et en plus mes amies les punaises des choux arrivent. Dur dur d'être chou en été!

Les blettes ont fait une belle pousse mais sont maintenant attaquées massivement par les mineuses. Il faudra faire une récolte bientôt.

Les premiers haricots arrivent, les plants sont beaux et ont fleurit abondamment. Dans quelques jours ont aura les premières gousses. Pois et fèves font presque partie de l'histoire.

J'ai arraché quelques pommes de terre nouvelles 'Linzer', la grande récolte n'est pas au rendez-vous ni en nombre ni en taille des tubercules. On verra si c'est mieux pour les 'Monalisa'.

Semis de laitue de ce printemps : quelques conclusions

Rébellion dans les rangs de mes salades, tout le monde monte à graines! Je n'ai pas de regrets dans ce qui concerne les romaines "Blonde Maraichère" et feuille de chêne "de Nice" car elles ont produit des salades énormes et font maintenant des rejets après les avoir coupées.

Par contre, les "Merveille des quatre saisons" n'ont pas beaucoup poussé et elles montent déjà à graines. Il s'agit de semis réalisés en février-mars, les plants stagnent depuis fin avril. Malgré le printemps doux, il fait trop chaud pour eux, les feuilles extérieures se dessèchent irrémédiablement entre deux arrosages. Peut-être que, pour Montpellier, il faudrait plutôt les considérer comme des laitues d'automne ou d'hiver.

En fait, ma gaffe a été d'abord dans la lecture des dates conseillées de semis. Les grainetiers donnent des indications très larges, qui ne tiennent pas compte des particularité de chaque climat (certains font l'effort de donner des dates pour le "Sud" et le "Nord" de la France). Du coup, il aurait fallu que je me mette du coté de la sécurité en écartant les mois les plus chauds de la période de semis conseillée.

D'autant plus que je fais des repiquages à racine nue et que cela produit toujours un arrêt de végétation qui retarde la date de récolte. Même avec le pralinage des racines, la reprise se fait difficilement dès que les températures commencent à monter. Je gagne ainsi de la place dans le potager tout de même.

Le printemps 2008 je m'étais fait avoir avec quelques barquettes de salade achetées en jardinerie qui étaient probablement des restes de laitues d'hiver non vendues car elles sont montées avant de pouvoir être récoltées. La même variété ('Réglisse') a produit des belles pommes en septembre et octobre derniers. C'est vrai qu'avec des dizaines de nouveaux hybrides dans les catalogues chaque année, il est difficile d'être sûr de ce que l'on achète en jardinerie. Dans cette configuration, l'utilisation de variétés classiques bien connues ou le recours à des pépiniéristes de confiance sont pleinement justifiées.

Oignons de jour court et de jour long


Dans quelques semaines je vais faire mes premiers semis d'oignons pour les récoltes de l'année prochaine. Les oignons de jour court peuvent se semer en juillet-septembre pour une récolté à la fin du printemps suivant. Ces oignons de jour court ont été sélectionnés dans les régions à climat doux pour pousser dans les saisons dont la durée du jour est plus courte que celle de la nuit (automne, hiver).

Contrairement aux oignons de jour long qui sont ceux qui poussent de préférence dans les saisons où la durée du jour est plus longue que celle de la nuit (printemps, été). Ces derniers sont semés d'octobre au printemps.

J'ai regardé dans mes variétés d'oignons quelles sont celles de jour court et celles de jour long :

- Jour court : Barletta, Prebosa (type Babosa), Rouge de Niort, Hourcadère (type Trébons).
- Jour long : Blanca de Lleida (calçots), Jaune Espagnol (type Valencia), Rouge de Brunswick, Rouge Long de Firenze.

J'espère que ces semis de pleine terre survivront cette année aux escargots. Sinon, ce sera semis dans la serre et pucerons au printemps ...

jeudi 11 juin 2009

Premières carottes nouvelles au jardin


L'autre soir j'ai tiré de quelques carottes pour voir si l'on pouvait commencer à les éclaircir. J'ai tenté ma chance dans deux planches : dans celle des carottes semées en septembre 2008 ('Nantaise') et dans celle des carottes semés mi-février ('Amsterdam' et 'Nantaise'). Une troisième planche contient les carottes semées fin avril ('Chantenay', 'Jaune du Doubs', 'Rouge Sang' de chez Biaugerme).

Les premières ont beaucoup souffert : invasion de mauvaises herbes, attaque de la mouche de la carotte (j'ai arraché cet hiver 4 lignes sur 5 pour enlever les racines attaquées) , tassement du sol à causes des pluies abondantes et des binages. Elles ont été couvertes avec un voile de forçage non tissé. Quelques racines étaient néanmoins assez grandes mais très fourchues ou cassées en partie.

Les deuxièmes, plus petites, sont en cours de croissance mais l'on trouvait déjà quelques 'Amsterdam' mangeables (genre mini-carottes) presque aussi grandes que les 'Nantaise' semées en septembre. Le collet de quelques racines est infesté de petits pucerons blancs. Il faudra que je traite au pyrèthre.

Donc la possibilité de semer des carottes à l'automne pour les récolter au printemps est possible mais on ne gagne pas grande chose en précocité ou bien il faudrait que je fasse la culture autrement : sur butte et sous plastique pour garder la terre meuble malgré les pluies et pour parvenir à réchauffer un peu le sol à la fin de l'hiver. Enfin, on peut aussi traiter à l'herbicide pour garder la culture propre et ainsi éviter de marcher dedans mais c'est pas trop dans nos habitudes ...

mardi 9 juin 2009

Produire ses graines de légumes

Je ne pense pas me lancer à faire concurrence à Kokopelli, produire toutes ses semences c'est trop de travail attentif. Mais j'étais curieux de savoir quelles graines peut-on récupérer dans le jardin sans trop avoir à gérer la pollinisation croisée. Souvent je laisse quelques pieds de laitue monter à fleur pour que les graines germent au pied de sa mère, et je me demandais si les nouveaux plants correspondent à la variété d'origine.

J'ai trouvé une liste sur le site du Réseau Andalou de Semences (genre Sémences Paysannes) qui décrit le type de fécondation des différentes espèces de légumes. Et voici la traduction :


En simplifiant, au-delà des espèces que l'on peut multiplier végétativement, les graines des espèces autogames peuvent être replantées avec des bonnes chances pour que la variété soit maintenue dans la génération suivante (sauf accident). Pour les autres, des moyens pour éviter les pollinisations croisées sont à prendre.

Conclusion, on peut se servir en graines directement dans les cas suivants : cèleri, pois, haricot, laitue, melon et tomate.

dimanche 7 juin 2009

Début juin dans la potager

Depuis dix jours le potager est passé en mode été : le mouron sèche, le pourpier germe, et les travaux ne manquent pas. La météo de ces dernières deux semaines a été assez inégale, dans la suite du mois de mai, avec des jours de chaleur modérée (32°C) et des jours frais, couverts. Hier je suis arrivé au jardin juste à temps pour assister à un orage qui nous a laissé 15 mm de pluie en autant de minutes.

Du coté des semis, des nouvelles lignes de haricots ont été implantés à la place des blettes de l'année dernière avec les variétés 'Fine de Bagnols', 'Contender' et 'Roi des beurres'. Nous allons voir si elles sont moins attaquées que l'année dernière par l'araignée rouge. J'ai mis quelques graines de maïs doux sur les lignes, pas pour faire grimper les haricots mais juste pour mieux utiliser l'espace.



Les salades semées fin mai ('Kraganer Sommer', 'Great Lakes', 'Attractie') ont bien levé grâce au semis sous paillis. J'ai aussi fait une pépinière pour les choux d'automne et d'hiver (cabus, rouge, de Milan, chou-fleur, Romanesco, frisée ... la totale), plus quelques salades et du fenouil (nouveauté pour cette année). On les verra dans deux semaines.

Par ailleurs, cela fait deux fois que je fais des semis de poireaux et de brocoli dans des terrines et je ne parviens pas à les faire vivre notamment à cause des pucerons très nombreux (et belliqueux!) cette année. Pour les brocoli, il faudra refaire le semis en pleine terre; pour les poireaux, je suis bon pour en acheter chez un pépiniériste. Je n'ai que peu de temps pour le jardin et perdre encore du temps à faire des courses m'agace.

Les semis en pleine terre de courges, courgettes et concombres ont très bien reussi. Je les ai semés dans des grands trous remplis avec du compost pur et protégés des escargots avec du Ferramol. Les mélons et pastèques ont moins la pêche et ont mis assez long temps à germer (2 semaines). J'avais mis au moins 6 graines par trou pour être sûr d'avoir assez des plantes et de sauver quelque chose en cas d'attaque des escargots. Contre toute attente, les graines qui ont le mieux germé sont celles que j'avais recupéré dans un melon de type espagnol "Piel de Sapo" du potager de mes parents et que l'on avait mangé à Noël. Les graines du commerce ('Charentais', 'Canari' et 'Sugar Baby' pour la pastèque) ont eu plus de mal. Nous vérons par la suite si elles arrivent à faire des mélons.


Coté repiquages, j'ai fait fin mai le répiquage des blettes, parsemées des quelques salades sur une butte auprès des betteraves. J'ai eu quelques pertes, heuresement que j'avais mis quelques pieds de coté pour remplacer les manques. Le semis de blettes sous serre avait tellement bien marché que j'ai pu en offrir et que nous avons eu notre première récolte de blettes de l'année avec les petits plants qui nous sonts restés en trop. La variété qui a demarré le mieux est la 'Blonde à carde blanche', suivie de la 'Lucullus' et de la 'Rhubarb Chard'. Cette dernière a des racines charnues énormes par rapport aux autres deux variétés et est assez rustique.

J'ai aussi repiqué quelques pieds de poivrons jaunes 'F1 Tenor'. J'ai du les achétér après que les escargots aient eu raison des quelques plants de 'Corne de taureau' qui restaient en pépinière au jardin.

Coté cultures en place, les légumes de printemps souffrent des jours de chaleur. Les fèves 'de Séville' étaient par terre et mes arrosages même abondants ne leur suffisent plus pour faire grossir les quelques gousses qui subsistent. Du coup, j'ai récolté un dernier panier plein de fèves et j'ai arrêté les arrosages. Les fanes iront au compost où ce magnifique légume nous rendra encore service.



Les autres fèves ('Muchamiel') ont beaucoup souffert des pucérons mais donnent quelques gousses, les grains me semblent plus fins que ceux de la variété 'de Séville'.

Les magnifiques laitues 'feuille de chêne de Nice' (elles sont devenues vraiment énormes), ainsi que les romaines 'Verte Maraichère et les 'Merveille des Quatre Saisons', commencent à monter en masse. Ces dernières notamment n'ont pas très bien ténu à la chaleur et montent même sans avoir pommé. Les 'Lollo rossa' semblent être plus resistantes à la chaleur (mais elles sont un peu plus à l'ombre aussi) mais elles avaient mis du temps à pousser.

Les pommes de terre 'Linzer Delikatess' sont dans la phase de desséchement, les tubercules sont bien là mais j'attends de finir mes stocks à la maison pour commencer à les arracher. Les 'Monalisa' ont attrapé aussi le mildiou mais elles ont l'air en forme et ont fini leur floraison (pas de fleur dans les 'Linzer'). Les 'Linzer' seront suivies d'un semis de carottes (sur butte) et de betteraves d'arrière-saison. A ce propos, j'ai mis à germer mes pommes de terre d'arrière-saison qui suivront les pois.

Les pois sont presque complétement secs. Les premiers à tirer la langue furent les 'Proval'. Les 'Merveille de Kelvedon' ne sont pas secs mais ne donnent presque plus. Les mangetout 'Sugar Bon' sont, par rapport aux autres, ceux qui ont le mieux tenu. Par contre, leur qualité est assez irrégulière, certaines gousses sont vraiment mangetout, d'autres ont du parchemin ...

Les tomates sont en pleine forme, commencent à fleurir mais ont pris déjà le mildiou. J'ai commencé à mettre en place les cannes pour les tutorer et fait le pincement des gourmands très nombreux. C'est impressionnant voir comme, une fois en terre, mes plants tout petits sont devenus énormes. Le compost apporté généreusement y est sans doute pour quelque chose.


Les poivrons et les aubergines sont moins développés, ils ont du mal à démarrer et attendent la "vraie" chaleur.

Coté récoltes, quelques cebettes (faites à partir de bulbes trop petits pour être mangés) sont venus aussi agrémenter nos paniers. On arrachera les dernières prochainement pour y semer quelques concombres supplémentaires.

Finalement, le compost de printemps est presque prêt, je viens de le retourner et à mon avis on pourra l'utiliser à partir de juillet pour les pommes de terre d'arrière-saison, les poireaux et les choux.

samedi 30 mai 2009

Des pois chiches dans un potager


Voilà un billet un peu périmé, juste pour garder trace de ce jardin de terre rouge (ruffes) vu dans la région du Lac du Salagou (ci-dessus) lors d'une randonnée début mai.


Car dans ce jardin on trouve une culture rare dans les potagers, le pois chiche. Amateur des grains secs de cette fabacée, j'ai couru prendre la photo de cette plante qui m'a alimenté, (dégustation obligatoire au moins une fois par semaine) tout le long de ma première jeunesse.

Maintenant, changement de pays oblige, j'en mange moins de pois chiches mais de façon plus variée. Je ne fait presque jamais le sempiternel "cocido" hebdomadaire, plat ibérique par excellence, unique dans sa diversité selon les régions, plat unique en trois services (bouillon, légumes, et viande) et même en cinq si l'on compte la récupération des restes pour le lendemain (salade de pois chiches et croquetas à la viande de "cocido"). Par contre, j'utilise des pois chiches quelques fois par an dans les salades, pour cuisiner d'autres plats andalous (potage de pois chiches et blettes) ou pour faire de l'hommous libanais.

Dernièrement, j'avais acheté des pois chiches secs dans une boutique de producteurs près de la Place de la Comédie à Montpellier, produits dans la vallée de l'Hérault. Cela montre qu'il y a (ou avait) une certain attachement à cette culture des terres séches de la Méditerranée dans le Languedoc. Par contre, pour tout dire, je les avait trouvé moyens au niveau du gout, je ne sais pas si c'est une variété locale ou pas. Dommage car les pois chiches en conserve ou en sec que l'on trouve en supermarché en France sont assez bons et fins (meilleurs à mon goût que le pois chiche castillan très gros et à la peau épaisse).

Après tout, chacun ses goûts .... Les meilleurs dans mon coeur sont ceux de La Siberia, mon bled à moi, très petits et avec quelques grains noirs par ci et par là.

lundi 18 mai 2009

Comment cuisiner les fèves : quelques recettes rapides

J'étais en train de répondre au commentaire de Linda sur les façons de cuisiner les fèves (broad beans), mais ma réponse était tellement longue que cela faisait presque un billet !

Voilà la réponse (en anglais) :

Hi Lindab, I agree that broad beans are not an easy-to-love vegetable for some people ... However, they produce food when there is almost anything in the garden, fix nitrogen in the soil and make a lot of vegetation to compost. So many reasons for a gardener to love them :-)

In Andalousie, we use to cook them in "sauté" (without boiling them before) with olive oil, diced garlic and dry ham (jamon serrano)or beacon, mild or hot paprika and, before serving, a bit of white wine vinegar. The easier way for me and lovers of spicy/acid taste (I'm not sure that it works for kids for example...). I add broad beans and peas to Spanish rice dishes too.

I use to cook dry broad beans in the Libanese way with tahina (sesame), lemon juice, garlic, a bit of sliced hot pepper, olive oil ... mixed (puree). I think it will be the same for fresh seeds. We make it very often for mezze meals during the summer.

This year I have cooked a Provençal "soupe au pistou" (without onions or carrots!) using broad beans and peas instead of beans. Très, très bon !

En fait, la grande question pour cuisiner les fèves est celle de si l'on enlève ou pas la peau du grain de fève pour garder uniquement les deux cotylédons fondants qui sont à l'intérieur. C'est un travail trop important pour moi, je n'y tiens pas, je préfère manger mes fèves avec la peau (pour moi, elles sont aussi bonnes) ou les cueillir assez jeunes pour m'éviter de l'enlever.

dimanche 17 mai 2009

Récoltes de printemps au potager : fèves, pois, épinards


Il ne nous reste plus qu'à semer le maïs doux pour finir avec les principaux semis des légumes d'été.

Ce printemps vert et doux nous apporte des belles récoltes. Les fèves "de Séville" continuent à produire des longues gousses même si elles sont comme "accoudées" par terre, tombées par le vent et relevées ensuite. En tout elles doivent faire presque 1,5 m, le mois d'octobre était effectivement le bon moment pour les semer.

Les fèves "Muchamiel" sont en fleurs mais complètement infestés de pucerons que j'ai traité au savon avec plus ou moins de succès (il faudrait renouveler le traitement souvent car les fourmis sont très rapides pour remettre en place leur élevage). J'utilise le même traitement sur les choux qui sont en train de beaucoup souffrir à cause des pucerons cendrés.

Les petits pois donnent toujours un peu. Je ne les ai pas trop réussi : semis trop tardif, des graines qui ne germent pas, trop tardé à enlever le filet de protection à les ramer (du coup les pois n'ont pas monté sur les rames). Malgré tout, on arrive à en ramasser assez pour la semaine.

Concernant la variété mangetout "Sugar Bon", je ne trouve pas de différence par rapport à des pois à écosser ("Proval" à l'occurrence). Cueillis jeunes, je ne vois pas la différence. Ensuite, ils doivent avoir moins de fil ou de parchemin, mais la sélection ne me semble pas terrible. Pour l'année prochaine, on reviendra à nos mangetout traditionnels (j'ai de graines "Norli" en stock). D'ailleurs, il est impressionnant de voir combien d'escargots il y a dans ces petits pois par rapport aux autres cultures (escargoland), j'en ai passé pas mal dans le pré voisin.

Coté épinards, j'ai cueilli un peu de celles semés début mars ("Mostrueux de Viroflay") qui montaient à fleur. Le semis n'était pas très réussi (comme tous ceux de février-mars) et on dirait que ces épinards auraient eu besoin d'un peu plus d'eau. Mais bon, c'est mieux que les fois précédentes ;-)

Les patates continuent à pousser, des petites patates sont déjà là, mais les "Linzer Delikatess" ont déjà pris le mildiou, j'ai traité à la bouillie bordelaise. Je trouve que cela fait un peu tôt un 15 mai pour le mildiou mais c'est vrai que cet "été breton" que nous vivons depuis quelques semaines doit aider. Les "Monalisa" ont rattrapé en taille les "Linzer", elle commencent tout juste à fleurir (je crois que cela correspond aussi au début de la tubérisation).

Comme pour les fèves, je les ai arrosé souvent. Je veux voir si ce changement de conduite (par rapport à l'année dernière ou j'avais juste arrosé 2 ou 3 fois) améliore un peu la production. J'ai aussi évité de passer entre les rangs pour le pas tasser le sol : juste une fois pour les butter.

Les tomates, après 15 jours en terre, ont l'air de bien pousser, au moins assez pour me permettre de les butter. Les poivrons et aubergines vont moins vite et certains plants sont faiblards. Un peu plus de chaleur les plairait bien sans doute.

Ce qui marche toujours aussi bien sont les salades. Nous mangeons les dernières laitues plantées cet hiver, incroyable qu'elles aient ténu jusqu'à maintenant. Nous allons passer à des laitues plantés fin mars, qui sont déjà énormes, et ensuite à nous semis de "Merveille de quatre saisons".

Hier j'ai repiqué une vingtaine de pieds de bette semés fin février sous tunnel, assortis d'autant de laitues "Great Lakes" plus quelques "Romana larga rubia", qui seront consommées avant que les bettes aient atteint leur taille définitive.

J'ai aussi fait des semis de salades, espérons qu'ils soient aussi bons que les précédents. Dès que la chaleur commencera à se faire sentir, je ne suis pas sûr d'arriver à faire des semis de laitues corrects. On ira les acheter en faisant bien attention aux variétés (gare aux restes de variétés d'hiver!!).