Le jardin potager à la fin septembre

La fin des haricots mais aussi la fin des tomates, et bientôt celle des aubergines et des poivrons. On vit sur les acquis de la période estivale mais les planches automnales gagnent du terrain. La mâche à grosses graines, les navets, la roquette, les épinards, les chicorées et scaroles, les oignons blancs de Barletta et même des carottes nantaises qui commencent à lever. Enfin .. pour la mâche et la roquette j'attends toujours que les plantules lèvent.

Les choux chinois, que j'avais répiqué début septembre en plein soleil, ont repris ses esprits et ont bien poussé cette semaine (même s'il y en a eu quelques pertes). Les scaroles Cornet d'Anjou, que j'avais sémé à la suite des plants repiqués, ont aussi lévé.

Cette fin de mois a été assez sèche et fraiche, le Mistral a souffle souvent et j'ai continué un rythme d'arrosage prôche de celui de l'été avec 3 tours d'eau par semaine. Le forage flanche et l'arrosage a été pénible. J'ai encore mis des nouveaux goute à goute dans la partie du jardin arrosé avec ce système. Il a bien aidé les cultures de cette planche : carottes, choux chinois, chicorées, poireaux, se sont mieux développés ici que dans les autres planches du jardin.

Les tomates sont nombreuses mais vertes et petites. Les quelques rouges ont perdu de leur goût : à cause de la fraicheur? Les plants sont malades mais font des repousses. Aubergines et poivrons continuent eux à fleurir et à produire mais à une vitesse moindre. J'ai marqué quelques poivrons que je laisserai mûrir pour récupérer les graînes : Long Doux des Landes, Italien Corno di Toro et Petit Marseillais. Les autres poivrons doux (de type carré) sont des hybrides, je ne pourrai pas récupérer les graines.

Hier, je suis allé à Jardiland pour acheter des graines d'oignon de Barletta et une barquette des salades (je ne réussis toujours pas mes semis de salades). Il y avait des barquettes de choux, des brocolis, des salades et d'oignons. Et je me suis laissé embobiner par une barquette d'oignons blancs de Rebouillon, à voir si ça fait des belles cébettes pour la fin de l'hiver.

Solution contre les punaises des choux

J'ai décidé d'accorder à la punaise le titre de "plus méchante bête du jardin", surtout depuis l'hécatombe des escargots de début septembre ....

Je vois mes navets stagner, mes choux troués, les épis de maïs vides, les tomates blessées, et à chaque fois ces sacrés punaises impossibles à déloger. Ni à la main ni à coup de pyrèthre, rien à faire contre un aussi puissant ennemi.

Alors, après avoir éclairci les navets, j'ai testé à tout hasard une application de souffre en poudre sur les plants attaqués qui avait si bien marché contre l'araignée rouge. Quelques jours après les punaises avaient plié bagages, mais je n'ai point crié victoire.

Après ma bonne idée du soufrage, je me suis mis à cherche sur Internet "punaise+souffre". En effet, le soufre est censé éloigner les punaises (attention, je n'ai trouvé aucune référence "bio professionnel", juste des échanges d'amateurs) et visiblement ça marche.

Malheureusement, dès qu'il n'y a plus de soufre sur les feuilles, les punaises reviennent. J'en ai encore écrasé un paquet ce matin : des vertes, des rouges, des côtelées. Il va me falloir une solution plus efficace sur le moyen terme (2 semaines entre traitements au moins!).

La quête de la solution miracle anti-punaises continue !

Le potager du Haut-Languedoc à la fin de l'été

L'été fut "pourri" pour les touristes dans le Haut-Languedoc mais une bénédiction pour le jardin. Malgré l'invasion des herbes entre les rangs, les légumes se sont bien tirées et poireaux, carottes, cocos et haricots tarbais ont acquis une taille plus que honorable. J'ai pu vérifier qu'il ne reste plus la moindre trace du désherbage du mois de juillet, mais bon ... l'important n'est pas la propreté du sol mais sa qualité et surtout celle de la récolte !

On regarde ces images de verdure et on est jaloux, tellement cette deuxième quinzaine de septembre a été sèche à Montpellier :

Tarn - 080921

Profitant de la nature environnante et de ses ressources, nous avons fait une dizaine de pots de confiture de mures, gnam!

Nogal y espino

Un petit texte en espagnol qui m'a evoqué le paysage du Lauragais hier dans mon retour de Toulouse :


Ese nogalillo fino que abanica el aire con sus finas hojas,

arbolito que se cimbrea en mi linde con el aire de Autan.

Piel fina de plata, es la corteza de ese chiquito nogal,

son barquitos en el cielo esas hojas suaves que flotan.


Nueces frescas que promete, que me hacen agua la boca.

Madera preciosa donde las haya, raices, tronco y rama.

Tierra honda, lluvia, aire y sol, seras tronco altivo,

arbol de Jupiter, tan lleno de promesas !lindo nogalillo!


Ay, !no lo vea yo!, cuando seas grande, nogal de verde plata,

niños mios te arrancaran de cuajo, raices, tronco y rama,

para que sean, nogalillo, muebles, puertas y viga de su casa.


Chiquito a tu lado, ese espino oscuro, qué negro, qué zafio.

?Quien lo quiere, si caballos y hombres en él nos pinchamos?

!Cortarlo de cuajo!

retoñece como una candela de espinas oscuras.

!Tronchadle la rama!

otra sale, mas negra, mas aspera, mas pinchuda.


!y a ver quien puede con lo amargo de tu negra fruta!

La helada solo las doma, para que el mirlo transido, se suba

en tus ramas. Lleno de tus bastas uvas, una cancion te regala,

al pobre sol de enero, que no calienta pero que alegra el alma.


Espino campero, pobre cerca de mi pago, ?quien te ha de querer?

Defensor de bichas, mirlos y conejos, clavos negros les amparan.

?Quién te ha de querer, quién? tan feo, tan negro y tan chico,

sino pajaros y ratones, y solecito puro de una mañana de frio.


Noyer (noguier en occitan)










Prunellier ou épine noire (broc negre en occitan), par opposition à l'aubépine (broc blanc).

Anti-limaces "bio" contre les escargots

Ce fut la Saint-Barthélemy des escargots. Ce jour de début septembre c'était sans doute aussi le jour de leur Saint-Valentin, puisque il était facile de les ramasser par couples, par trios et jusqu'à huit escargots rassemblés dans une fête de bave.

L'humidité marine du début septembre m'avait couté la moitié de mon semis de carottes et quelques pe-tsai mangés jusqu'au cœur. Je profitais d'une soirée calme après une journée de pluie pour ramasser autant de escargots que possible de façon assez systématique. Un nombre important d'escargots se cachaient quelques centimètres sous terre, sous les feuilles, dans les drains en terre cuite de la terrasse. D'autres se baladaient à la quête de leur souper.

Le ramassage et le transfert en lieu sûr de tous les escargots que je croise dans mon chemin est la principale méthode de lutte anti-mollusques que j'utilise au jardin. Les risques de l'usage des granulés bleus au métaldéhyde, le coté pervers des "pièges à bière" qui attirent plus qu'elles n'en tuent, ... me font privilégier la lutte corps à corps avec les escargots. J'ai aussi utilisé les très efficace épandage de cendres de bois que malheureusement ne durent que quelques jours par temps sec.

En cherchant sur Internet un moyen pour acidifier le sol autour des fraisiers, malades de chlorose ferrique, j'étais tombé sur le phosphate ferrique. Ce produit était aussi reputé être un anti-limaces "bio" puisque il est censé être mortel pour les mollusques mais inoffensif pour les autres animaux du jardin. J'étais surpris de ne pas en avoir entendu parler avant !

Je pense avoir trouvé la bonne méthode pour l'utiliser. Finie la protection "physique" des cultures sensibles avec une barrière de granulées autour. Il vaut mieux épandre le produit les jours à grand risque (après une averse par exemple), de façon régulière mais à faible dose sur l'ensemble du jardin.

Le résultat de ce traitement à été fulminant, des dizaines des coquilles vides sont partout dans le jardin. Cela fait même peur, mais j'étais rapidement rassuré par la trouvaille de nouveaux escargots qui s'intéressaient aux fleurs comestibles. Mes escargots manquent d'ennemis naturels. J'espère que le jour arrivera où j'entendrai chanter une grive, un crapaud ou virevolter un couple de mésanges dans la haie. Dans le temps, il parait qu'il y en avait même des hérissons ...

L'automne arrive au potager

Quelques millimètres de pluie bien distribués, un peu de fraicheur dans l'air, les rayons de soleil qui se font obliques, cela a suffit pour changer les arômes et l'aspect de ce potager du midi.

Le mois de septembre a suivi le chemin de fraicheur qui avait commencé la fin du mois d'aout. Les pourpiers et autres adventices d'été commencent à se mettre en retrait, les graminées se fortifient.

J'ai pu enfin passer du bon temps au jardin, le nettoyer, prendre soin des plants. L'été fut le temps de l'arrosage où je mettais 3 heures pour arroser les 3/4 des 300 m² du jardin avec le maigre débit du forage et, à la fin, avec l'eau de ville. Maintenant on peut, semer, repiquer, sarclez, butter, ..., que du plaisir !

Mon père étant de passage, en deux après-midi à deux, nous avons enlevé une partie des mauvaises herbes qui avaient colonisé le jardin pendant l'été. Notamment, nous avons travaillé la planche des oignons, une partie des melons, qui n'avait pas été remué en profondeur l'année dernière. Cette planche a été semée en mâche et navets (d'Auvergne et boule d'or).

La planche des dernières salades de l'été, un peu à l'ombre, a été ressemé en salade d'hiver et roquette. Les chicorées cornet d'Anjou ont enfin été repiqués à leur emplacement définitif, à coté des choux pe-tsai.

Les plants de tomates ont été étêtés et attachés à leurs tuteurs. Les poireaux et pommes de terre (les quelques pieds qui ont sortis) ont été buttés. Les navets ont été éclaircis et bien arrosés. J'ai arraché la ligne de haricots grimpants qui n'ont presque rien donné.

Voici quelques images du jardin cette semaine (10 septembre) :

De Potager - 10 septembre 2008

Lutte contre l'araignée rouge dans les haricots

Ce sujet me semble demander un post à part, afin de ne pas le perdre de vue. Il fait référence à un post antérieur, où il en était question d'une attaque d'acariens dans les haricots.

Bonne nouvelle : J'ai testé le recommandations du livre "Le jardinier provençal", à savoir pulvérisation de souffre en poudre et de purin de nicotine, et les attaques ont bien descendu depuis. Je n'ai pas fait d'expérimentation dans les règles mais sans doute que le souffre est plus efficace puisque la fine poussière va aussi sous les feuilles où les acariens se placent.

Pour le purin de nicotine, puisque ça ne se trouve pas dans le commerce, j'ai juste fait un purin de mégots de cigarette. Pour cela, j'ai pris des mégots que j'ai laissé infuser 3 ou 4 jours dans de l'eau dans une bouteille au soleil. Ca sentait bien fort le tabac après! Les acariens doivent pas trop apprécier non plus. J'ai du faire ces deux traitements ensemble tous les 10 jours.

Le traitement n'a pas sauvé les rangs qui étaient déjà très atteints mais ceux qui venaient de lever. Il faut donc le faire des premiers signes d'attaque d'acariens.

Dommage que je n'ai pas trouvé la même chose pour les punaises ...

Le jardin au premier septembre

Après un mois d'août sec et avec pas assez de présence de ma part, le jardin attaque le mois de septembre avec bien peu de forces. Les attaques d'acariens, de punaises et l'oïdium ont fait de vrais ravages, sans doutes amplifiés par le manque d'eau. Le forage faiblit et j'ai besoin de 3 heures d'arrosage en y mettant à contribution l'eau de la ville sur le carré équipé de gouteurs. A la fin, le forage n'est plus qu'un filet d'eau qui peut même s'arrêter pendant quelques secondes.

Mes semis du 15 août (salades, oignons) n'ont rien donné. Pourtant, dans les caisses remplies de compost, les lévées de tomates, concombres etc foissonnent. Je me dis qu'un mangeur de semis est passé par là. J'ai fais le même semis à l'appartement dans un pot et en effet, 5 jours après mes oignons sont bien là! Morale : je ne risque pas de réussir des semis de ces plantes dans le jardin.

J'ai fait un nouveau semis très clair de carottes vers le 15 août, de la variété F1 Tino. Elles ont bien levé mais elles aussi ont été mangées. Morale : toujours semer plutôt dense quitte à devoir éclaircir ensuite. Avec un sachet de 2 g j'ai eu tout juste pour mes 2 lignes avec une carotte tous les 3 cm.

J'ai aussi repiqué en plein soleil des choux chinois qui étaient semés à l'ombre, dans l'espoir de les voir pousser. Ils ont aussi été mangés en partie, je me demande ce que ça va donner.

Par contre, les poireaux et chicorées plantés le 23 août, en lignes à la place des pommes de terre, ils se portent à merveille et ont fait une belle poussée. Les plants venaient du marché de la Mosson, je n'ai pas fini de planter les poireaux, j'avais laissé les plus petits en jauge.

Vendredi 5 septembre j'ai aussi planté 24 salades, moitié "chêne rouge" et moitié "réglisse" achetées chez botanic.

J'ai aussi arraché ce qui restait d'oignons et préparé le terrain pour accueillir de la mâche, des salades et des chicorées. J'attends que les derniers melons et courges murissent et je pourrais m'occuper de tout le carré des cucurbitacées. La plupart, trop à l'ombre en hiver, sera semé en engrais vert.

Avec les 10 mm tombés le 3 septembre et suite à une semaine de vent marin en continu, le jardin a repris un peu d'humidité et on voit peu à peu partir les herbes d'été supplantées par celles d'hiver. J'ai pu pour la première fois depuis fin juin, passer un peu de temps à désherber au lieu de consacrer tout mon temps aux arrosages. Ca va être la saison des poivrons en quantité, aussi du sauvetage des tomates qui souffrent de l'humidité et se fendent. Les choux, bettes et haricots reprendront une nouvelle vigueur, les potirons s'essayeront à faire des petits fruits dont la plupart finiront par pourrir. Peu importe: le vert revient. Béni soit le mois de septembre !

Voici les images du jardin au premier septembre, il y a dix jours déjà :
http://picasaweb.google.com/morenoperalto/Potager1erSeptembre2008#

A comparer avec celle-ci prise il y a 2 jours :



OK, il faudra attendre un peu plus pour voir vraiment le changement :-)