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samedi 30 mai 2009

Des pois chiches dans un potager


Voilà un billet un peu périmé, juste pour garder trace de ce jardin de terre rouge (ruffes) vu dans la région du Lac du Salagou (ci-dessus) lors d'une randonnée début mai.


Car dans ce jardin on trouve une culture rare dans les potagers, le pois chiche. Amateur des grains secs de cette fabacée, j'ai couru prendre la photo de cette plante qui m'a alimenté, (dégustation obligatoire au moins une fois par semaine) tout le long de ma première jeunesse.

Maintenant, changement de pays oblige, j'en mange moins de pois chiches mais de façon plus variée. Je ne fait presque jamais le sempiternel "cocido" hebdomadaire, plat ibérique par excellence, unique dans sa diversité selon les régions, plat unique en trois services (bouillon, légumes, et viande) et même en cinq si l'on compte la récupération des restes pour le lendemain (salade de pois chiches et croquetas à la viande de "cocido"). Par contre, j'utilise des pois chiches quelques fois par an dans les salades, pour cuisiner d'autres plats andalous (potage de pois chiches et blettes) ou pour faire de l'hommous libanais.

Dernièrement, j'avais acheté des pois chiches secs dans une boutique de producteurs près de la Place de la Comédie à Montpellier, produits dans la vallée de l'Hérault. Cela montre qu'il y a (ou avait) une certain attachement à cette culture des terres séches de la Méditerranée dans le Languedoc. Par contre, pour tout dire, je les avait trouvé moyens au niveau du gout, je ne sais pas si c'est une variété locale ou pas. Dommage car les pois chiches en conserve ou en sec que l'on trouve en supermarché en France sont assez bons et fins (meilleurs à mon goût que le pois chiche castillan très gros et à la peau épaisse).

Après tout, chacun ses goûts .... Les meilleurs dans mon coeur sont ceux de La Siberia, mon bled à moi, très petits et avec quelques grains noirs par ci et par là.

lundi 18 mai 2009

Comment cuisiner les fèves : quelques recettes rapides

J'étais en train de répondre au commentaire de Linda sur les façons de cuisiner les fèves (broad beans), mais ma réponse était tellement longue que cela faisait presque un billet !

Voilà la réponse (en anglais) :

Hi Lindab, I agree that broad beans are not an easy-to-love vegetable for some people ... However, they produce food when there is almost anything in the garden, fix nitrogen in the soil and make a lot of vegetation to compost. So many reasons for a gardener to love them :-)

In Andalousie, we use to cook them in "sauté" (without boiling them before) with olive oil, diced garlic and dry ham (jamon serrano)or beacon, mild or hot paprika and, before serving, a bit of white wine vinegar. The easier way for me and lovers of spicy/acid taste (I'm not sure that it works for kids for example...). I add broad beans and peas to Spanish rice dishes too.

I use to cook dry broad beans in the Libanese way with tahina (sesame), lemon juice, garlic, a bit of sliced hot pepper, olive oil ... mixed (puree). I think it will be the same for fresh seeds. We make it very often for mezze meals during the summer.

This year I have cooked a Provençal "soupe au pistou" (without onions or carrots!) using broad beans and peas instead of beans. Très, très bon !

En fait, la grande question pour cuisiner les fèves est celle de si l'on enlève ou pas la peau du grain de fève pour garder uniquement les deux cotylédons fondants qui sont à l'intérieur. C'est un travail trop important pour moi, je n'y tiens pas, je préfère manger mes fèves avec la peau (pour moi, elles sont aussi bonnes) ou les cueillir assez jeunes pour m'éviter de l'enlever.

dimanche 17 mai 2009

Récoltes de printemps au potager : fèves, pois, épinards


Il ne nous reste plus qu'à semer le maïs doux pour finir avec les principaux semis des légumes d'été.

Ce printemps vert et doux nous apporte des belles récoltes. Les fèves "de Séville" continuent à produire des longues gousses même si elles sont comme "accoudées" par terre, tombées par le vent et relevées ensuite. En tout elles doivent faire presque 1,5 m, le mois d'octobre était effectivement le bon moment pour les semer.

Les fèves "Muchamiel" sont en fleurs mais complètement infestés de pucerons que j'ai traité au savon avec plus ou moins de succès (il faudrait renouveler le traitement souvent car les fourmis sont très rapides pour remettre en place leur élevage). J'utilise le même traitement sur les choux qui sont en train de beaucoup souffrir à cause des pucerons cendrés.

Les petits pois donnent toujours un peu. Je ne les ai pas trop réussi : semis trop tardif, des graines qui ne germent pas, trop tardé à enlever le filet de protection à les ramer (du coup les pois n'ont pas monté sur les rames). Malgré tout, on arrive à en ramasser assez pour la semaine.

Concernant la variété mangetout "Sugar Bon", je ne trouve pas de différence par rapport à des pois à écosser ("Proval" à l'occurrence). Cueillis jeunes, je ne vois pas la différence. Ensuite, ils doivent avoir moins de fil ou de parchemin, mais la sélection ne me semble pas terrible. Pour l'année prochaine, on reviendra à nos mangetout traditionnels (j'ai de graines "Norli" en stock). D'ailleurs, il est impressionnant de voir combien d'escargots il y a dans ces petits pois par rapport aux autres cultures (escargoland), j'en ai passé pas mal dans le pré voisin.

Coté épinards, j'ai cueilli un peu de celles semés début mars ("Mostrueux de Viroflay") qui montaient à fleur. Le semis n'était pas très réussi (comme tous ceux de février-mars) et on dirait que ces épinards auraient eu besoin d'un peu plus d'eau. Mais bon, c'est mieux que les fois précédentes ;-)

Les patates continuent à pousser, des petites patates sont déjà là, mais les "Linzer Delikatess" ont déjà pris le mildiou, j'ai traité à la bouillie bordelaise. Je trouve que cela fait un peu tôt un 15 mai pour le mildiou mais c'est vrai que cet "été breton" que nous vivons depuis quelques semaines doit aider. Les "Monalisa" ont rattrapé en taille les "Linzer", elle commencent tout juste à fleurir (je crois que cela correspond aussi au début de la tubérisation).

Comme pour les fèves, je les ai arrosé souvent. Je veux voir si ce changement de conduite (par rapport à l'année dernière ou j'avais juste arrosé 2 ou 3 fois) améliore un peu la production. J'ai aussi évité de passer entre les rangs pour le pas tasser le sol : juste une fois pour les butter.

Les tomates, après 15 jours en terre, ont l'air de bien pousser, au moins assez pour me permettre de les butter. Les poivrons et aubergines vont moins vite et certains plants sont faiblards. Un peu plus de chaleur les plairait bien sans doute.

Ce qui marche toujours aussi bien sont les salades. Nous mangeons les dernières laitues plantées cet hiver, incroyable qu'elles aient ténu jusqu'à maintenant. Nous allons passer à des laitues plantés fin mars, qui sont déjà énormes, et ensuite à nous semis de "Merveille de quatre saisons".

Hier j'ai repiqué une vingtaine de pieds de bette semés fin février sous tunnel, assortis d'autant de laitues "Great Lakes" plus quelques "Romana larga rubia", qui seront consommées avant que les bettes aient atteint leur taille définitive.

J'ai aussi fait des semis de salades, espérons qu'ils soient aussi bons que les précédents. Dès que la chaleur commencera à se faire sentir, je ne suis pas sûr d'arriver à faire des semis de laitues corrects. On ira les acheter en faisant bien attention aux variétés (gare aux restes de variétés d'hiver!!).

samedi 9 mai 2009

Mi-mai : plantation des légumes d'été



Tomates, poivrons, aubergines, courgettes, concombres, melons, pastèques ... ça y est, tout le monde (végétal) est en terre !

La semaine dernière j'ai ajouté 18 pieds de tomates hybrides achetés chez Botanic : des Harmony (Cerise), des Supersteak et des Pyros. Au total 66 pieds ont été plantés, à peu près le même nombre que nous avions l'année dernière.

J'avais fait un semis en godets de concombres, melons, courgettes et pastèques. J'ai eu juste six plants de concombre comme résultat :-( Les autres graines avaient pourri.

Du coup, j'ai planté mes 5 plants de concombre (le 6ème a été mangé par un escargot dans le godet) et j'ai semé 5 autres (des variétés : marketer, long vert de Chine, delikatess).

Pour les melons, j'ai tout semé directement en terre, sous le tunnel en plastique que l'on avait utilisé pour protéger les salades cette hiver. J'y ai mis plusieurs variétés pour les tester : charentais, canari, piel de sapo.

Coté pastèques, j'en ai semé pour deux pieds de la variété "sugar baby", pratiquement la seule que l'on puisse trouver en rayon en France.

Pour finir, j'ai semé quelques pieds de courgette des variétés "ronde de Nice" et "Verte d'Italie".

Le résultats de toutes ces cultures de mélons et pastèques fut très décevant l'année dernière. J'avais ressemé 2 et 3 fois car les escargots mangeaient les plants systématiquement jusqu'à que la chaleur c'était installé (le vrai départ fut début juin). Je pense que la proximité relative de la haie de cyprès ne devait pas les convenir et que les racines des arbres les pompaient l'eau. J'avais pourtant paillé et mis du compost.

Cette année, j'ai changé de coin pour les plantations et ajouté double ration de compost (5l par pied environ) pour melons et pastèques, et double ration de graines pour tout le monde (pour me donner quelques chances de bonne germination). Il faudra aussi penser à mettre de l'antilimaces avant la germination (heureusement ils ont prévu du beau temps pour les prochains jours).


A suivre ...

mercredi 6 mai 2009

Début mai : semis de haricots et de courges

Les visites au jardin de ce pont du 1er mai furent aussi l'occasion de faire du nettoyage, d'arroser les plantes les plus assoiffés, d'étaler du mulch sur les derniers semis et même de faire mon premier semis de haricots de l'année. J'ai fait deux lignes de "Contender" et une de "Roi des beurres".

En réalité, il s'agit de mon 2ème semis, le premier ayant été testé lors du redoux de début mars sous un voile. Nous sommes déjà en mai et il démarre à peine après avoir longtemps stagné. Je ne pense pas en récolter des gousses.

Pour les haricots, j'utilise toujours la même méthode (pour les autres semis aussi d'ailleurs) : je sème en ligne et je trempe bien le sillon avant d'y mettre la graine que je recouvre de terre 'sèche'. Dans notre sol limoneux, la levée est ainsi beaucoup plus simple. La méthode est par contre compromise pour les espèces qui mettent longtemps à germer, en particulier pendant l'été. Dans cette situation il faut arroser pour accompagner la germination de la graine, le mieux c'est alors de couvrir légèrement la terre avec un peu de mulch pour maintenir l'humidité et protéger la surface de la terre qui sera ainsi moins croutée.

Nous avons aussi semés les courges sur l'un des cotés du jardin, hors de la zone travaillé. J'ai fait des trous assez profonds qui ont été remplis de compost semi-fait et d'un peu de compost mur dans lequel les graines ont été plantées. Au total, nous avons mis six variétés : 2 achetées ('Red Kuri' et 'Musquée de Provence'), les autres étant récupérées dans des courges que l'on nous avait offert ('Butternut', 'Marruécano', 'Bressanne', plus une variété type 'Acorn'). On verra ce que ça donne.

Coté récoltes, nous avons récolté nos premiers petits pois mangetout (une poignée). Avec l'aide de la famille, un bon nettoyage a été fait entre les lignes de pois. Les fèves sont en train de faire des fleurs à nouveau, elles ont bien profité des arrosages très abondants fournis ces dernières semaines.

Enfin, un bon coup de sarclage a été donné aux oignons, dont la terre commençait à se tasser, avec la griffe plus ma nouvelle houe italienne. Carré et très fine, elle coupe parfaitement les mauvaises herbes. Je suis bien content de mon achat !

Semis et plantation de tomates, poivrons et aubergines

Les weekends à rallonge du mois de mai tombent à pic pour entamer le potager d'été avec la plantation des plants semés en pépinière depuis mars. Le weekend dernier fut le tour des tomates semés en mars dans le balcon et déjà suffisamment développés pour être mis en terre.

Ils n'étaient pas terribles ces plants, ils avaient manqué de lumière dans les premières semaines après la levée, collés à une porte-fenêtre dans l'appartement. Du coup, ils s'étaient un peu étiolés. Puisque l'espace sur le balcon est réduit, j'ai utilisé des godets de petite taille, ce qui ne leur à pas trop plu je pense. J'avais incorporé un peu d'engrais bio au terreau pour aider les jeunes plants.

Si l'année prochaine j'ai le temps, et si je trouve du fumier frais, j'aimerais tenter une pépinière traditionnelle de tomates sur couche chaude (sous un petit tunnel ou un voile tout de même). J'ai souvent vu germer des graines de tomates dans le compost dès qu'il fait un peu chaud, et leur vitalité n'a rien à voir avec mes maigres plants en godets. Sur couche chaude, ils doivent pousser tout aussi bien et même vite rattraper les plants en godets (semés un peu avant).

Au total 48 plants sont en terre, des variétés Saint-Pierre, Marmande, Rio Grande, Moneymaker, Muchamiel, Tres Cantos. La plantation m'a pris un après-midi car j'avais peur de casser les racines lors des manipulations et avançais doucement. Un coup de compost maison a été fourni à chaque pied, nous avions obtenu des meilleurs résultats l'année dernière avec le compost qu'avec le fumier de cheval. Les plants ont été enterrés sur 15-20 cm pour favoriser la production de racines adventices, ils seront encore un peu buttés par la suite. Il me faudra aussi les tutorer (on verra dans quelques semaines).

Dès que j'aurais le temps, je planterai autres 22 plants de tomates pour compléter la ligne. Quatre pieds de tomates "cerise", mais surtout quelques hybrides pour m'assurer un fond de roulement en cas de problème avec les variétés traditionnelles. Je vais essayer de trouver des "Fournaise" et des "Pyros" qui avaient bien fonctionné l'année dernière. Je les avais acheté à la Pépinière du Midi à Montpellier mais ils n'en ont pas ces variétés cette année.

D'autres plants sont encore en pépinière, notamment des poivrons/piments (24+24 pieds) et des aubergines (24 pieds). J'attends encore un peu pour pouvoir les planter : ils étaient trop petits la semaine dernière et en plus il faut que je leur fasse la place au jardin.