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jeudi 30 octobre 2008

L'organisation du potager : consommer moins d'eau

Il faut se rendre à l'évidence, nous avons manqué d'eau pour l'arrosage des cultures cet été. A partir du mois d'août, le forage qui alimente le potager a commencé à faiblir dangereusement. Certains jours, j'ai mis 3 heures pour arroser les trois quarts du jardin en mêlant eau de ville (sur quelles planches), forage et réservoir (800 l. rempli à l'avance avec le forage). Encore heureux que l'arrosage n'a commencé vraiment que le 15 juin.

Plusieurs facteurs ont abouti à cette situation :
- Le jardin est passé de 70 à 240 m² entre mai et septembre, avec la mise en culture de nouvelles planches,
- j'ai manqué de matériel de paillage (herbe ou paille), donc le "mulching" a été limité aux cultures les plus sensibles,
- la méthode d'arrosage par gravité n'est pas adaptée au faible débit fournit par le forage,
- le jardin est entouré de pelouses et de piscines qui demandent de l'eau au même moment que le potager.

Je réfléchis aux méthodes pour améliorer l'utilisation de l'eau. Il faudrait que j'achète de la paille ou que je commence à stocker l'herbe des coupes de pelouse dès maintenant. Aussi, je pourrais mettre en place un système d'arrosage localisé avec une pompe de pression depuis le réservoir.

Plus simplement, il faut évaluer les objectifs et les résultats du jardin potager. Mon objectif principal est de disposer de légumes variées et fraîches toute l'année à partir d'un jardin à surface réduite et dans le respect de l'environnement. Atteindre cet objectif en plein été n'est pas très dur, quelques pieds de tomates, poivrons, courgettes, etc, et le tour est joué. Il en est autrement pendant le reste de l'année. En effet, une partie des cultures du potager cet été étaient destinées à être récoltées l'automne, hiver et printemps à venir. Comment diminuer la surface cultivée en été sans mettre en danger la production pour les autres saisons? Pas si simple.

Pour bien mener cette réflexion il faut savoir que certaines cultures n'ont pas joué le rôle attendu cet été. Par exemple, chou de Milan et de Bruxelles, poireaux, bettes, céleri, sont plutôt adaptés à la cuisine d'automne et hiver, elles n'ont pas été assez consommées mais ont demandé de l'eau. Le mélon? il est arrivé trop tard et en trop petit nombre pour être réellement apprécie. Courges, cornichons, concombres et courgettes n'ont pas réussi malgré nos efforts : maladies, manque d'eau, ravageurs, un peu de tout? Idem pour les pommes de terre (manque de fumure?) dont je n'avais pas bien choisi les variétés (pommes de conservation), et pour les haricots à rames (manque d'eau).

Pour d'autres cultures, nous avons manqué de production tout simplement en raison de la date de démarrage du jardin (mars 2008) : ail, oignon, pois, ... auraient dû être sémés avant. Les poivrons, eux, ont dépassé nos expectatives de production. De même pour les piments : 2 ou 3 pieds auraient suffi.

Conclusion : il faudrait réduire la surface car l'on manque d'eau mais il faut y parvenir sans mettre en danger la production régulière du jardin.

Pour cela, je voudrais augmenter les cultures d'arrière-saison et de printemps (périodes de faible demande d'arrosage) et diminuer les cultures d'été "superflues". Puisque nous ne disposons pas de vrai espace de stockage et que la belle saison est assez longue, il vaut mieux privilégier les variétés hâtives sur plusieurs semis décalés que les variétés de conservation plus longues à produire. Cela vaut pour les patates, carottes et betteraves. Les melons, pasteques et courges, très gourmands en ressources et en surface (aussi en chaleur!) sont aussi à restreindre. Espérons avoir plus de chance avec les courgettes et concombres cette année car ces sont des plantes très productives en général.

A suivre ...

Le jardin potager à la fin octobre

Après une semaine d'absence, je suis repassé au jardin pour faire le plan de légumes. Après une semaine de pluie et 80 mm tombés, tout était trop mouillé pour pouvoir y travailler. J'avais aussi profité pour emmener deux barquettes de plants de salades "rougette de Montpellier" et "Feuille de chene rouge" que je n'ai pas pu planter par cause de sol trempé. J'espère pouvoir le faire prochainement avant que les escargots en fassent un festin!

J'ai arraché 2 lignes de haricots verts et beurre qui poussaient entre les choux de Milan et brocolis et qui ne font plus de fleurs. J'ai ainsi récolté une caisse de gousses et, même si la qualité en cette période n'est pas extraordinaire, on dirait que la meilleure saison pour le potager d'été est souvent ... l'automne. J'ai récolté aussi les tomates que la pluie avait mis par terre et un bon paquet d'aubergines et de poivrons qui touchaient le sol, tellement les branches sont chargées de fruits. Comme pour les haricots, et après les 3°C de ce matin, je ne pense pas que l'on aura encore des fleurs mais il restent assez des poivrons, de piments et d'aubergines sur les plants pour tenir quelques semaines. Il faut voir notamment les poivrons du type "Corne de taureau", on dirait qu'ils attendaient cette saison pour montrer toute leur beauté.

Dans tous les cas, cette planche des poivrons, aubergines et tomates est destinée à accueillir les oignons, l'ail et un tunnel de forçage dans les mois à venir. Mais j'attends que le gel de novembre ou décembre fasse son travail (une nuit en dessous de zéro suffira) avant d'enlever ces chères solanacées d'été et de planter les aulx et compagnie.

Du coté des semis, les fêves plantées il y a dix jours commencent à pointer leur nez dehors, les mâches binées et nettoyées se fortifient ainsi que les navets mais je me demande si on les goutera avant l'hiver. Les premiers semis de navets ne souffrent plus les attaques de punaises : celles-ci sont presque immobiles entre les feuilles des choux et ne tarderont pas à aller somnoler jusqu'au printemps. Les petits escargots sont bien plus actifs et les choux d'hiver sont complétement troués. L'anti-limaces n'y fait rien car ces bébés-escargot ne descendent pas sur terre et préférent rester à l'abri entre les feuilles des plantes. J'en ai ramassé une certaine quantité à la main, il faudra renouveller l'opération pour sauver les choux.

Les choux brocolis ont commencé à produire leurs inflorescences depuis 15 jours et il y a en même qui sont montés à fleur :-( Morale : il ne faut pas trop attendre avant de les récolter !!

J'ai eu aussi une bonne nouvelle du coté des choux fleurs "Merveille de toutes saisons" sémés entre les scaroles "cornet d'Anjou" en septembre: ils sont dehors et en forme :-D J'espère pouvoir les transplanter en décembre ou janvier à leur emplacement définitif. Les plants de chou cabus "Hatif de Nantes" repiqués juste avant la pluie battante de la semaine dernière, et que je croyais perdus tellement ils étaient mal en point après le déluge, ont repris leurs esprits. Même certaines petites salades, que j'avais planté entre les pieds de chou, ont survecu.

Voilà, on attaque le mois de novembre avec toutes les planches couvertes de verdure, ce n'est pas beau?

Achat des bulbes d'ail, d'échalote et d'oignon


J'ai profité d'un week-end dans la région toulousaine pour acheter mes têtes d'ail à planter. J'étais aussi à la recherche de bulbilles d'oignon de la variété "Rouge de Brunswick" que je planterai aussi avant l'hiver (même si ces oignons peuvent se planter d'ici le mois de mars). J'avais cherché sans succès cette variété, pourtant très commune, dans plusieurs magasins de jardinage à Montpellier.

Concernant l'ail, j'ai acheté des variétés hâtives, en violet (Germidour) et blanc (Messidrome). Ces variétés sont plantés dans le Midi en novembre-janvier, et je devrait pouvoir les récolter en juin ou début juillet.

J'ai aussi acheté des bulbes d'échalote "Jermor" à planter cet hiver. Ce sera la première fois que je fais cette culture.

Voici un document de synthèse sur les qualités des variétés d'ail, d'oignon et d'échalote.

Définitivement 2009 sera une année à bulbes dans le jardin! Pour aller jusqu'au bout de la démarche, j'ai aussi acheté des graines d'une spécialité du Sud-Ouest : l'oignon de Trebons. Cet oignon se sème en automne, il faudra que je trouve un petit coin pour le semis ou bien que je le fasse dans un pot à la maison.

Même topo pour des graines de chou vert "Express" que je veux tenter en culture hative ce printemps. Je ferai le semis sans doute dans des terrines à l'intérieur pour faire 8-10 plants que je mettrai en terre en février ou mars pour les récolter en juin inch'Allah.

lundi 20 octobre 2008

Fin des semis d'automne au potager


Alléluiaaaa ! 32 mm déjà tombés sur Montpellier au cours de la journée ! Ils tombent à pic car j'ai fini il y a 2 jours mes semis d'automne. J'inclus dans cette catégorie les semis qui vont de fin juillet au mois d'octobre, et qui produiront, pour la plupart, des légumes à la fin de l'automne et pendant l'hiver.

Il s'agit de cultures aimant la douceur et l'humidité, parfaites pour un potager breton :-) Les pluies de la fin de l'été et de l'automne, les températures clémentes de l'arrière-saison leur permettent de se développer rapidement avant l'arrivée des froids. En fait, cette année, le Languedoc a été tellement sec (en dehors de la première quinzaine de septembre) que j'ai semé toutes mes graines dans la pure poussière et que j'étais, jusqu'à aujourd'hui, contraint d'arroser.

Voici la liste de mes semis d'automne avec quelques commentaires :
  • Fin juillet :
    • Navets "boule d'or", "d'Auvergne" : ils étaient très bien partis mais ils ont été très attaqués par les punaises des choux, ils se portent mieux depuis que la température s'est rafraichie.
    • Betterave "d'Egypte" : elles sont un peu trop à l'ombre (derrières les tomates) mais un semis d'arrière-saison semble tout à fait envisageable avec cette variété hâtive.
    • Radis d'hiver "rond noir" : très bon départ, mais mêmes attaques de punaises.
    • Choux chinois : idem, mais un vrai légume d'arrière saison avec une très bonne levée en plein été et une reprise assez spectaculaire lors des jours de pluie en septembre. A suivre pour un semis de printemps (fin février - mars)
    • Choux cabus "Nantais": assez bonne levée.
  • Aout :
    • Oignon blanc "Barletta", "Dulce de Fuentes"; salade "Kagraner Sommer", scarole "Frisée de Meaux" : tous complètement mangés par les escargots.
    • Poireaux, chicorées et cornets (plants) : ils sont énormes à ce jour, je les avais fumé légèrement à la plantation, ils ont profité de l'arrosage avec goutte-à-goutte.
    • Pommes de terre "Nicola" et "Ostara": la qualité de la levée a été proportionnelle au nombre et état des germes lors de la plantation. Les quelques plants qui ont levé ont déjà fait des petites patates. Les "Belle de Fontenay" n'ont pas levé vraiment, j'ai enlevé la ligne.
    • Cornet "d'Anjou" : levée moyenne (trop de chaleur ou mangés par les escargots?)
    • Carottes "F1 Tino" : bonne levée mais dégâts par les escargots, j'ai ressemé 2 semaines après. Je n'avais pas calculé que, dans un sachet de graines F1, il y avait aussi peu de graines ! Du coup la fois d'après j'ai acheté des nantaises.
  • Septembre :
    • Salades "Réglisse", "Feuille de chêne rouge" (plants) : elles sont atteint une taille correcte, notamment les "réglisse" qui étaient montées à graine directement lors d'une plantation en avril dernier. Peut-être qu'une fois de plus les plants de chez Botanic avaient un peu poireauté au magasin ...
    • Roquette "cultivée" : bonne levée, ils commencent à prendre la forme de la roquette.
    • Salade "Hâtive Erstling" : levée très moyenne, je ne vois toujours pas les plants.
    • Navets "boule d'or", "d'Auvergne" : levée assez moyenne, j'ai quelques trous dans la ligne. Ils mettent du temps à démarrer.
    • Mâche "à grosse graine" : levée très longue (c'est normal) et moyenne, dès fois j'ai 15 cm entre les plants.
    • Carottes "nantaise" et oignon blanc "Barletta"
    • Carottes "nantaise" et oignon "calçots"
    • Cornet "d'Anjou" : très bonne levée grâce à l'arrosage goutte-à-goutte. A repiquer en novembre si tout va bien.
    • Epinard "Matador" et radis "glaçon" : levée correcte mais les plants se développent doucement.
    • Carottes "nantaise", oignon blanc "Barletta" et salade "Brune d'hiver" : levée correcte.
    • Oignons blancs "de Rebouillon", mélange de salades (plants) : ils tardent à se mettre en route. A ce jour, les oignons sont toujours couchés.
  • Octobre :
    • Roquette "cultivée"
    • Navets "boule d'or", "d'Auvergne" : meilleur levée que le semis d'avant.
    • Choux cabus "Nantais" (plants issus du semis de fin juillet) et entre les plants sur la ligne: scarole "Frisée de Meaux" (plants semés en pot à la maison), radis d'hiver "rond noir". Mes plants n'étaient pas fameux mais j'espère qu'il y aura des survivants car il y avait au moins 15 plants de choux et une dizaine de salades.
    • Oignon blanc "Barletta", chou-fleur "Merveille de toutes saisons"
    • Fèves "de Seville" : qui feront le lien avec les prochains semis et plantations en novembre et décembre : fèves, pois, oignons, échalotes, ail.
A suivre d'ici une semaine, après les pluies et après mon retour au jardin ...

mercredi 15 octobre 2008

La météo dans le potager

On a l'image du paysan courbé sur sa terre, pourtant il ne quitte pas l'œil du ciel. Dans les pays du Midi, à différence de la façade atlantique, le ciel est tour à tour bénéfique et destructeur. Bénéfique alors qu'il nous emmène les pluies tant attendues en automne ou les précieuses averses printanières. Terrible lorsqu'ils nous baigne en feu pendant les mois estivaux ou qu'il nous ballait avec des pluies torrentielles qui ne laissent rien derrière elles.

Chez mes grands-parents, le moment de la météo à la télévision était les plus sacré, pas une mouche ne volait ! On attendait la pluie à l'automne pour les semis des blés ... ou on l'attendait plus et on semait en sec, en espérant qu'elle vienne par la suite.

Je continue à observer avec attention les prévisions météo, voici mes sources :

- Météo France : une bonne source à 2 jours mais à prendre avec précaution !!
- Situation à Montpellier-Centre : le site de Pierre-Marie qui me sert de station météo pour évaluer les besoins en irrigation (et prochainement en protection hivernale!) quand je ne peux pas me déplacer au jardin.
- Météo_Riviera_INLN : un site très formateur, et assez fiable, sur la météo provençale et méditerranéenne.
- Prévisions saisonnières : des prévisions à 3 mois pour la France et l'Europe.

Bon, là ils sont tous d'accord : pas de pluies en vue !

vendredi 10 octobre 2008

Retour sur les tuteurs en canne pour mes légumes


Ce billet fait référence à l'utilisation des cannes pour tutorer les légumes que j'avais déjà évoqué.

Après quelques mois d'utilisation, je me suis rendu compte de l'importance de la façon de poser les cannes. J'avais observé deux types de support pour les tomates et compagnie (en plein air et avec des matériaux bruts) :
- dans la Méditerranée, pays de la canne, on réalise des structures "complexes", en forme de tipi (ou bien de par couples en triangle) qui sont reliés les uns aux autres par leur croix dans tous les sens afin de leur donner plus de stabilité (voir ci-contre une photo du potager de mes parents en Andalousie) ;

- dans la façade atlantique et en montagne, là ou la canne se fait rare mais le bois est omniprésent, on peut faire des piquets relativement fins en acacia ou châtaigner qui sont plantés profondément et verticalement et au pied desquels on installe notre plant de tomate.

J'ai manqué d'aptitude d'observation et je l'ai payé. Regardant mes belles cannes ce mois de juin, cannes que j'avais coupé longues de près de 3 mètres, je me suis dit qu'elles apporteraient bien de la verticalité et du rythme au jardin. J'ai donc fait des alignements de cannes verticales, plantés 25 cm dans le sol, et j'ai prévu même de mettre des rubans colorés dans leurs pointes, sortes de drapeaux, pour parfaire le tout (j'ai finalement laisser tomber par manque de temps... ). Ensuite, j'ai semé à leur pieds mes célèbres haricots grimpants (qui n'ont rien donné) et planté mes quelques pieds de tomates tardives.

Quatres mois plus tard, force il est d'accepter que tout ce monde s'est cassé la gueule dès qu'il a eu un peu de poids à soutenir. Trop fines, les cannes n'ont pas gardé longtemps leur verticalité car la terre humide n'a pas suffit à les tenir fermement face au vent. L'écorce trop lisse des cannes fait qu'elle est incapable de retenir les brindilles des haricots ou les liens de toile avec lesquels les tomates sont attachées.

En fait, la disposition des tuteurs n'était pas tant un fait culturel, une coutume en fonction des régions, qu'une nécessité liée aux qualités des matériaux utilisés pour construire les tuteurs. L'inclinaison de la canne dans les structures décrites ci-dessus permettent un bien meilleur accrochage des plantes aux tiges polies des cannes qu'une disposition verticale. Dans le cas des piquets en bois, leur rugosité et leur épaisseur permettent aux liens de tenir leur position sans bouger. Ça me rappelle mes cours de physique :-)


C'est aussi simple que ça. A tenir en compte pour l'année prochaine.

jeudi 9 octobre 2008

Pour les visiteurs du jardin du Midi .. un peu de cuisine

J'avais constaté une augmentation des visites dans le blog depuis septembre, et j'ai trouvé la cause : une page tout à fait bienveillante dans le site jardindex.com. J'espère que les internautes ainsi aiguillés vers ce blog trouveront dans ses pages quelques idées intéressantes à défaut de recettes de cuisine :-)

En fait, je l'admets, ce blog est un peu "égoïste" : je le fais d'abord pour garder une trace de mon travail, de mes expériences, ... alors que mes recettes de cuisine sont, par la plupart, dans ma tête (pas besoin de notes) ou dans mon vieux calepin.

Bon, voilà, pour le "fun", un exemple de recette qui permettra de comprendre comment 80% de mes tomates ont fini leurs jours cet été :

Salmorejo cordobés a mi gusto (gazpacho "en purée" cordouan à mon style)

Pour un litre de salmorejo:

- Un morceau de pain rassis de la taille d'un poing trempé dans de l'eau fraîche
- 4 tomates moyennes mures
- 1/3 verre à eau d'huile d'olive (originalement un verre par litre de salmorejo)
- Un (bon) coup de vinaigre
- 1 ou 2 gousses d'ail
- 1 bout de poivron vert
- sel

Mixer aussi fin que possible et rallonger avec de l'eau fraîche jusqu'au litre.

Y tremper des comcombres, des poivrons, du jambon serrano, des ouefs durs ... en petits dés et de la salade.

Ce salmorejo de ma grand-mère (revu à mon goût) est délicieux en toute saison (froid ou tiède) et nous envoie directement chez les peuples (hispano-romains, arabes, castillans) qui ont investi Cordoue depuis 2500 ans. Chacun y a apporté du sien (vinaigre, concombres, tomates...), mais on y trouve toujours le trio "indigène", fondateur et essentiel d'un gazpacho : pain, huile et ail.

Un petit condensé d'histoire ce salmorejo, bien loin des "gaspacho", plutôt légers et raffinés, de la cuisine mondiale actuelle : en général, le gazpacho de tomates dans le Sud de l'Espagne, était un plat de résistance pour l'été. Rafraichissant (même sans passer par le frigo) et plein de calories (grâce à l'huile d'olive et au pain), il alimentait le travailleur en ville ou le paysan pendant les moissons estivales.

Aujourd'hui, je modère la quantité d'huile mais j'en fait tout de même un plat unique accompagné d'un peu de salade et de fromage.

Vive la cuisine de terroir !

La pluie est enfin arrivée !

Sept millimètres et demi hier, ce n'est pas beaucoup par rapport à d'autres régions du Midi, mais cette pluie a le mérite d'être tombée avec parcimonie donc avec un minimum de dégâts sur le sol limoneux du jardin. A suivre ce week-end ...