Nous avons déménagé ... ce blog n'est plus mis à jour

lundi 27 avril 2009

Fin avril : Semis de carottes et de betteraves sur une butte

Le weekend dernier (vite vite avant la pluie), j'ai fait un semis de carottes et de betteraves dans le jardin.

L'année dernière, les carottes avaient eu du mal avec le sol trop tassé du potager, elles n'était pas très longues. Pour y remédier, je me suis décidé pour la réalisation d'un butte surélevée du même type que celle que j'avais fait cet hiver avant d'installer le tunnel horticole et sur laquelle nous avons récolté une soixantaine de salades cet hiver.

L'objectif est de faire une butte entouré d'un sentier de passage de façon à ne pas marcher sur la butte et diminuer ainsi le tassement de notre terre très limoneuse (sur un terrain plus léger, je me passerai de buttes).

La technique est simple : bêcher toute la surface en envoyant la terre vers le milieu de la planche, affiner et niveler avec la houe et le râteau (sans abuser), récupérer la terre des passages latéraux et l'incorporer à la butte. Enfin, stabiliser les cotés de la buttes en tassant la terre avec le dos de la pelle.


Pour le semis, j'ai mis des carottes de trois variétés plutôt résistantes : des 'Chantenay', des 'Violette Rouge Sang' (toutes les deux testées l'année dernière avec des bons résultats) et des 'Jaune du Doubs' (juste pour le fun). Ensuite j'ai fait une ligne de betteraves en mélangeant des 'Noir d'Égypte' et des 'Detroit'. J'ai tout couvert avec un voile n'ayant pas sous la main d'autre solution pour les protéger de la pluie imminente (30 mm tombés dimanche).

Une fois finit le semis des racines, j'ai repiqué une bonne quantité de petites salades 'Merveille des quatre saisons' de notre propre semis (une nouveauté dans le jardin :-). Je les ai mises entre les choux, assez serrées car je ne sais pas si toutes survivront. Au pire (au mieux), on les éclaircissera au fur et à mesure de leur pousse. J'ai en d'autres à repiquer la prochaine fois et il faudrait faire d'autres semis aussi pour éviter la rupture de stock.

Enfin, j'ai passé un peu de temps à enlever les mauvaises herbes qui poussaient partout, le printemps m'a dépassé avec sa vigueur ;-) Aussi à biner pour casser la croute de battance qu'asphyxie les semis et les jeunes plantules. J'ai arrosé les fèves qui était plutôt à sec (même si la pluie était presque garantie, on sait jamais).

Coté récoltes, en cette fin d'avril, nous avons les dites salades et chicorées d'hiver (en cours de montaison pour les deuxièmes), des fèves, quelques épinards d'automne, toujours des radis, des poireaux, et les premiers pois.

mercredi 15 avril 2009

Another bloody day in paradise

Merci à Richard pour ses commentaires sympathiques sur ce blog qui ne mérite pas autant d'éloges ;-) J'ai découvert avec plaisir son blog : Another bloody day in paradise (en traduction pas forcement exacte : "Encore une foutue journée dans le paradis").

Voici l'article en question : The new diggers

J'y mets ma réplique !

Apparemment ce jardin n'est pas loin d'un paysage que j'apprécie lors de mes déplacements à Toulouse : la Montagne d'Alaric.

dimanche 12 avril 2009

Faire son compost en silo (ou bac) au potager

Je suis passé au jardin profitant d'une légère accalmie de la pluie (84 mm son tombés depuis hier). J'ai eu le temps d'enlever quelques voiles de forçage qui ne servent plus à grande chose, d'arracher une bonne partie des vieux trognons de choux qui faisaient des fleurs et de monter un deuxième silo à compost apporté par la propriétaire du jardin.



Depuis la fin de l'été dernier, une fois que les mouches étaient parties, nous avons gardé nos restes organiques au balcon pour les emmener ensuite au jardin et les composter. Avec les restes de la propriétaire et les résidus du jardin d'agrément, depuis la fin de l'automne, nous avions le premier silo (ou bac) à compost toujours plein. Certaines semaines, il était vraiment à ras bord. Alors, le deuxième silo est venu en renfort. Il s'agit de silos verts offerts depuis quelques années par l'Agglomération de Montpellier aux particuliers, ils ont une capacité d'environ 500 l.

Notre méthode de compostage semble avoir bien fonctionné :
- Découper en petits morceaux les restes de légumes, des taille, même les peaux d'orange;
- ensuite, les ajouter par petites quantités en mélangeant légèrement avec les couches déjà en cours de fermentation;
- saupoudrer enfin avec un peu de terre fine du jardin;
- tout sortir, mélanger, aérer à la fourche autant de fois que possible au cours de la fermentation.

En ouvrant le composteur, je découvert que la moitié supérieure (la partie la plus récente), n'était pas assez fermenté. J'ai tout migré dans le deuxième composteur, en mélangeant avec les choux arrachés et déchiquetés, des brindilles coupés finement, des restes de légumes et de cuisine.

La moitié inférieure me semblait presque finie, des très nombreuses bestioles s'animaient dans le tas, j'ai même trouvé un ver de terre !! Le premier depuis le début!! Le compost était cependant tassé (par le poids des couches supérieures), j'ai tout sorti, aéré et remis dedans. Les restes fermentés étaient antérieurs à décembre, ils auront mis environ six mois (en hiver) pour finir sa fermentation. Je m'en servirai pour les cultures d'été (tomates et cie).

Coté légumes, j'ai déjà dit que j'ai commencé à arracher les choux. C'est du travail, surtout pour découper les trognons avant de les mettre au compost, je finirai la prochaine fois. J'ai cependant laissé quelques pieds de choux complètement envahis par les pucerons cendrés. Je me suis dit qu'ils protègent les fèves et surtout j'ai vu quelques bestioles (type guêpe) qui pourraient bien être des prédateurs des pucerons, ainsi qu'une coccinelle. Alors, laissons-les leur festin encore un peu.

Les fèves, elles sont magnifiques. Elles font déjà des gousses et mesurent 1,20 au moins. Voilà une culture qui m'a l'air de bien réussir au jardin.



Les oignons plantés il y a deux semaines sont en forme, ils ont l'air d'avoir tous supporté le repiquage. Les dernières bulbilles plantés en même temps sont toujours sous terre.



Épinards et betteraves plantés en février et mars ne semblent pas donner de signes de vie. Les épinards semés à automne commencent à peine à se développer ! Pour les carottes semées en février, cela n'est pas très glorieux non plus, il faut penser à faire d'autres semis dès que possible.

Deux de mes cinq choux 'Express' ont été mangés par les escargots qui sont revenus en force avec la douceur et la pluie. Les punaises des choux sont aussi de retour, j'en ai écrasé un paquet, il va falloir trouver une méthode contre ce fléau.

Les salades se portent bien, nous en avons toujours plein, et nous avons enfin eu quelques semis de salades de réussis. Ces plants seront nos premiers plants de salades depuis le début de ce jardin.







Les fraisiers ont beaucoup de fleurs, on pourrait avoir des fraises très bientôt s'il faisait beau.

Les semis de phacélie de mars commencent à germer entre les anciennes planches. Les pommes de terre 'Linzer Delikatess' seraient prêtes pour un premier buttage si le sol n'était pas aussi trempé.



Aux laitues, scaroles, mâche, roquette, et poireaux que l'on récolte depuis tout l'hiver, nous pouvons maintenant ajouter les premiers radis semés à la mi-février sous voile. En bientôt les premières fèves :-)

jeudi 9 avril 2009

Début avril : Retour au potager du Haut Languedoc

Ce weekend nous sommes remontés dans le Tarn visiter la belle-famille. Les travaux dans leur potager ont été nombreux depuis le dernier passage en janvier : la surface cultivé a doublé, notamment avec la mise en culture de l'ancien potager de la ferme.



Pour l'instant, pas grande chose ne pousse au potager, juste quelques poireaux ont réussi à braver les neiges de cet hiver et les gels printaniers. Les patates et quelques choux ont été plantés ces derniers jours. les fèves et les petits pois commencent à pointer quelques feuilles dehors. J'ai aussi profité pour semer quelques fèves pour compléter nos récoltes de Montpellier.



Nous avons bien travaillé dans le nouveau potager, dit d'été, sagement disposé près d'une source. Il y a 2 ans, j'y avais déjà donné un coup de main avec mon frère lors d'un weekend. C'était un taillis d'érables, frênes, saules et ronces, entourés de chataigners. On avait passé une journée entière à bruler des branches des petits arbres abattus et découpés. L'année dernière, le défrichement avait avancé mais le taillis était toujours touffu. Cette année tous les arbres restants ont été coupés et, grâce à une pelleteuse, les dernières souches ont été arrachées et mises à l'écart. Le changement était assez surprenant à voir.

La mise en culture des pommes de terre nous a pris quelques heures de ramassage de cailloux pour parvenir à faire des sillons plus ou moins droits. Les plus gros avaient déjà été mis à l'écart, mais d'autres aussi gros apparaissaient à chaque fois que l'on tournait la terre. Certains ont carrément demandé la barre à mine. Pas mal pour un ancien potager ! Coté racines d'arbres, il y avait aussi de quoi faire. Heureusement, le petit tracteur rouge et le motoculteur, nous ont bien aidé. Un joli clapas a été fait, il servira un jour à retaper les vieux murs de la grange.



En tout cas, ça m'a fait plaisir de prendre part (même brièvement) à ces travaux de mise en culture. Je crois que j'aime bien ce mythe du défricheur néolithique : grand-père commun à pas mal d'habitants de notre planète qui, sur une terre toujours nouvelle, abattait les arbres, les coupait et brulait, pour y planter son blé, ses patates ou son riz à la bonne saison.

Sans vraiment le faire exprès (mais j'en fais le constat), le jardinage (la culture) commence pour moi dans cet effort physique du labour (sans brulis, tout de même!). Je pense que je serais malheureux avec un jardin en carrés ou autre système sans labour où je ne puisse pas retourner, émietter, faire des sillons, butter ... autant des moments de défoulement physique (aussi de sensibilité par rapport à mon corps, à la terre...) que j'apprécie d'autant plus que j'ai un quotidien sédentaire et une activité professionnelle où mon corps ne sert qu'à porter ma tête ...

Conclusion : A moi les friches, les terrains incultes et les vergers abandonnés :-D Enfin ... dans les limites de mon dos fragilisé pour ce quotidien sédentaire ;-)

J'ai enfin profité du weekend pour marcher un peu avec le petit dans le porte-bébé (histoire qu'il fasse la sieste) , respirer l'air frais des monts, me régaler du ciel bleu et des belles vues.

Voilà quelques images :

Tarn - 5 avril 2009