Il faut se rendre à l'évidence, nous avons manqué d'eau pour l'arrosage des cultures cet été. A partir du mois d'août, le forage qui alimente le potager a commencé à faiblir dangereusement. Certains jours, j'ai mis 3 heures pour arroser les trois quarts du jardin en mêlant eau de ville (sur quelles planches), forage et réservoir (800 l. rempli à l'avance avec le forage). Encore heureux que l'arrosage n'a commencé vraiment que le 15 juin.
Plusieurs facteurs ont abouti à cette situation :
- Le jardin est passé de 70 à 240 m² entre mai et septembre, avec la mise en culture de nouvelles planches,
- j'ai manqué de matériel de paillage (herbe ou paille), donc le "mulching" a été limité aux cultures les plus sensibles,
- la méthode d'arrosage par gravité n'est pas adaptée au faible débit fournit par le forage,
- le jardin est entouré de pelouses et de piscines qui demandent de l'eau au même moment que le potager.
Je réfléchis aux méthodes pour améliorer l'utilisation de l'eau. Il faudrait que j'achète de la paille ou que je commence à stocker l'herbe des coupes de pelouse dès maintenant. Aussi, je pourrais mettre en place un système d'arrosage localisé avec une pompe de pression depuis le réservoir.
Plus simplement, il faut évaluer les objectifs et les résultats du jardin potager. Mon objectif principal est de disposer de légumes variées et fraîches toute l'année à partir d'un jardin à surface réduite et dans le respect de l'environnement. Atteindre cet objectif en plein été n'est pas très dur, quelques pieds de tomates, poivrons, courgettes, etc, et le tour est joué. Il en est autrement pendant le reste de l'année. En effet, une partie des cultures du potager cet été étaient destinées à être récoltées l'automne, hiver et printemps à venir. Comment diminuer la surface cultivée en été sans mettre en danger la production pour les autres saisons? Pas si simple.
Pour bien mener cette réflexion il faut savoir que certaines cultures n'ont pas joué le rôle attendu cet été. Par exemple, chou de Milan et de Bruxelles, poireaux, bettes, céleri, sont plutôt adaptés à la cuisine d'automne et hiver, elles n'ont pas été assez consommées mais ont demandé de l'eau. Le mélon? il est arrivé trop tard et en trop petit nombre pour être réellement apprécie. Courges, cornichons, concombres et courgettes n'ont pas réussi malgré nos efforts : maladies, manque d'eau, ravageurs, un peu de tout? Idem pour les pommes de terre (manque de fumure?) dont je n'avais pas bien choisi les variétés (pommes de conservation), et pour les haricots à rames (manque d'eau).
Pour d'autres cultures, nous avons manqué de production tout simplement en raison de la date de démarrage du jardin (mars 2008) : ail, oignon, pois, ... auraient dû être sémés avant. Les poivrons, eux, ont dépassé nos expectatives de production. De même pour les piments : 2 ou 3 pieds auraient suffi.
Conclusion : il faudrait réduire la surface car l'on manque d'eau mais il faut y parvenir sans mettre en danger la production régulière du jardin.
Pour cela, je voudrais augmenter les cultures d'arrière-saison et de printemps (périodes de faible demande d'arrosage) et diminuer les cultures d'été "superflues". Puisque nous ne disposons pas de vrai espace de stockage et que la belle saison est assez longue, il vaut mieux privilégier les variétés hâtives sur plusieurs semis décalés que les variétés de conservation plus longues à produire. Cela vaut pour les patates, carottes et betteraves. Les melons, pasteques et courges, très gourmands en ressources et en surface (aussi en chaleur!) sont aussi à restreindre. Espérons avoir plus de chance avec les courgettes et concombres cette année car ces sont des plantes très productives en général.
A suivre ...
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