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jeudi 9 octobre 2008

Pour les visiteurs du jardin du Midi .. un peu de cuisine

J'avais constaté une augmentation des visites dans le blog depuis septembre, et j'ai trouvé la cause : une page tout à fait bienveillante dans le site jardindex.com. J'espère que les internautes ainsi aiguillés vers ce blog trouveront dans ses pages quelques idées intéressantes à défaut de recettes de cuisine :-)

En fait, je l'admets, ce blog est un peu "égoïste" : je le fais d'abord pour garder une trace de mon travail, de mes expériences, ... alors que mes recettes de cuisine sont, par la plupart, dans ma tête (pas besoin de notes) ou dans mon vieux calepin.

Bon, voilà, pour le "fun", un exemple de recette qui permettra de comprendre comment 80% de mes tomates ont fini leurs jours cet été :

Salmorejo cordobés a mi gusto (gazpacho "en purée" cordouan à mon style)

Pour un litre de salmorejo:

- Un morceau de pain rassis de la taille d'un poing trempé dans de l'eau fraîche
- 4 tomates moyennes mures
- 1/3 verre à eau d'huile d'olive (originalement un verre par litre de salmorejo)
- Un (bon) coup de vinaigre
- 1 ou 2 gousses d'ail
- 1 bout de poivron vert
- sel

Mixer aussi fin que possible et rallonger avec de l'eau fraîche jusqu'au litre.

Y tremper des comcombres, des poivrons, du jambon serrano, des ouefs durs ... en petits dés et de la salade.

Ce salmorejo de ma grand-mère (revu à mon goût) est délicieux en toute saison (froid ou tiède) et nous envoie directement chez les peuples (hispano-romains, arabes, castillans) qui ont investi Cordoue depuis 2500 ans. Chacun y a apporté du sien (vinaigre, concombres, tomates...), mais on y trouve toujours le trio "indigène", fondateur et essentiel d'un gazpacho : pain, huile et ail.

Un petit condensé d'histoire ce salmorejo, bien loin des "gaspacho", plutôt légers et raffinés, de la cuisine mondiale actuelle : en général, le gazpacho de tomates dans le Sud de l'Espagne, était un plat de résistance pour l'été. Rafraichissant (même sans passer par le frigo) et plein de calories (grâce à l'huile d'olive et au pain), il alimentait le travailleur en ville ou le paysan pendant les moissons estivales.

Aujourd'hui, je modère la quantité d'huile mais j'en fait tout de même un plat unique accompagné d'un peu de salade et de fromage.

Vive la cuisine de terroir !

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