On avait dit qu'il me faut 7 l/m²xjour dans la période la plus "dure" de l'année, le mois de juillet (enfin, août le suit de très près). Mais est-ce que je peux faire un arrosage par semaine de 49 l/m² ou bien un arrosage tous les 3 jours de 21 l/m²?
Cela dépend de la "réserve utile" (RU) du sol (quantité maximale d'eau que le sol peut stocker) qui est fonction de la structure et de la profondeur du sol (enfin, de la partie exploré par les racines, au-delà ça nous intéresse pas). Dans notre potager, la partie du sol explorée par les racines est tout au plus de 40 cm (avec la bêche ou le pic, je ne pense pas aller au-delà de 30 cm). Ainsi calculée, la RU pour notre sol "franc tendance limoneux" est de 74 l/m². Les plantes vont absorber cette eau du sol et à partir d'un moment, l'eau commencera à manquer et les plantes vont souffrir de la sècheresse. Ce seuil (réserve facilement utilisable, RFU) à partir duquel les plantes souffriront un stress hydrique est atteint lorsqu'ils ne restent plus que 52 l/m² dans le sol (environ 2/3 de la RU pour un sol franc). Pour éviter toute chute de la production due au manque d'eau (flétrissement des feuilles, fruits ou fleurs qui tombent), il faut toujours maintenir au moins 52 l/m² dans le sol (en principe ce chiffre est une moyenne, car toutes les plantes ne réagissent de la même façon face à la sècheresse).
Donc du moment où le sol est totalement trempé (74 l/m²) au moment où les plantes commencent à souffrir du sec (52l/m²), nous avons 22 l/m². En hiver, cette réserve met des semaines à être consommée. En juillet, avec l'ET journalière de 7 l/m², cela se fait en 22/7 = 3 jours environ. Enfin, là encore il faudrait partir d'un arrosage "idéal" où l'on tremperait totalement le sol sur les 40 cm évoqués tous les trois jours en y apportant 22 litres d'eau par m². Ce qui n'est pas le cas lorsque l'on arrose à toute vitesse en fin de journée avec son petit tuyau avant de partir prendre l'apéro ... ;-)
Dans le cas d'un système d'irrigation localisé (goutte à goutte), on pourrait théoriquement mieux controler la quantité d'eau apportée et faire nos arrosages tous les 3 jours. A condition de pouvoir extraire au moins 6000 litres par jour du forage, ce qui n'est pas le cas. Je pense, par rapport à l'expérience de cette année, que l'on peut peut-être en tirer 1000-1200 litres par jour en deux fois. Et je n'ai pas l'impression de que l'eau que l'on ne dépense pas un jour reste disponible pour le lendemain. Je connais pas très bien la "dynamique" de la nappe phréatique qui nous alimente mais j'ai constaté que la quantité d'eau disponible à diminuer au fur et à mesure de l'avancement de l'été, indepêndament du nombre d'arrosages hebdomadaires. Normal, il y que des piscines et des pélouses autour, et tout le monde pompe de la même nappe.
Donc la stratégie, avec un système d'arrosage localisé et avec un programmeur, serait d'arroser quotidiennement pour restituer au sol l'eau qui est utilisée par les plantes (7 mmxjour) à partir du moment dans lequel la RU commencera à être entammée. Une stratégie qui aurait par effet un sol engorgé où l'on pourrait pas transiter mais des racines peut-être mieux distribuées qu'avec un arrosage demarrant une fois épuisée la RFU (où les racines resteraient autour du bulbe humide). Faut-il suivre le chemin du milieu ? Je crains que les racines restent trop en surface, cherchant l'humidité du goutteur, dans un sol trempé ... nous aurions intérêt à ne pas ratter un arrosage car les plants seraient très fragiles avec un système racinaire "faineant".
Cela veut aussi dire que l'on cultivera en été une surface maximale que l'on pourra arroser (avec une éfficacité de 80% pour le système d'arrosage) : 1200/7 = 171 m², donc les deux plus grandes parcelles et un peu plus.
A suivre ...
Donc la stratégie, avec un système d'arrosage localisé et avec un programmeur, serait d'arroser quotidiennement pour restituer au sol l'eau qui est utilisée par les plantes (7 mmxjour) à partir du moment dans lequel la RU commencera à être entammée. Une stratégie qui aurait par effet un sol engorgé où l'on pourrait pas transiter mais des racines peut-être mieux distribuées qu'avec un arrosage demarrant une fois épuisée la RFU (où les racines resteraient autour du bulbe humide). Faut-il suivre le chemin du milieu ? Je crains que les racines restent trop en surface, cherchant l'humidité du goutteur, dans un sol trempé ... nous aurions intérêt à ne pas ratter un arrosage car les plants seraient très fragiles avec un système racinaire "faineant".
Cela veut aussi dire que l'on cultivera en été une surface maximale que l'on pourra arroser (avec une éfficacité de 80% pour le système d'arrosage) : 1200/7 = 171 m², donc les deux plus grandes parcelles et un peu plus.
A suivre ...
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