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mercredi 31 mars 2010

Sur les graines potagères des variétés non hybrides

Je poursuis toujours (et toujours) mes essais sur les variétés de navets adaptés aux conditions de notre potager, j'en écrirai un peu cet été inch Allah (ou j'en serai tellement déçu que j'en écrirai pas ;-).

Pour l'instant, je voulais mettre dans ce carnet deux exemples sur la variabilité des plants issus de graines de deux variétés-population ("non hybrides") du domaine public (i.e. les variétés classiques inscrites au catalogue officiel mais de libre circulation, vendues par la plupart de semenciers pour amateurs).

Voici le navet "Rouge plat hâtif à feuille entière" sur le site d'un revendeur de graines :


Et voici le même navet issu de ma culture (semis en pleine terre sous tunnel nantais en octobre, récolte en février) :


Celui-ci est le navet "boule d'or" sur le site d'un revendeur :



Et voici la même variété chez nous (semis en septembre en motte, plantation en décembre sous voile, récolte en mars) :


C'est vrai que la différence de forme entre la photo du catalogue du revendeur et celle de nos récoltes est surprenante! Il y a aussi les mentions concernant la culture "très hâtif" ou "rustique" ou encore "navets de 12 à 18 cm", difficiles à vérifier.

Il ne faut pas trop blâmer les semenciers, car, comme le disait le prof de génétique, le résultat (ou phénotype) dépend de la ressource génétique et de l'environnement. Il semble difficile de se passer de tests de variétés non-hybrides sur un terroir donné avant de déclarer qu'en effet, telle variété est blanche, ronde, hâtive ou jaune, longue et sucrée.

Malheureusement, les essais de variétés professionnels (par le GRAB ou autre) ne concernent que très peu les variétés classiques ou anciennes. Une exception (il y en a d'autres) sont les essais réalisés avec des variétés anciennes de tomates et que concernent justement le Midi.

Pour des variétés anciennes ou classiques, peu chères, peu sélectionnées par les semenciers (car moins rémunératrices), cela vaut le coup d'être attentif au résultat de chaque variété pour un fournisseur donné et de noter les lots (variété+fournisseur) à retenir et ceux à écarter. Et c'est obligatoire si l'on veut produire ses propres semences (par plaisir, économie, "fraicheur" des graines, recherche d'un type particulier, etc). Bien entendu, avec des semences hybrides F1, on aurait aucune variabilité génétique mais ils deviennent chers pour les cultures nécessitant beaucoup de semence (et pour moi qui rate un semis sur deux) et on ne peut pas les multiplier soi-même (ni légalement ni techniquement).

Enfin, restons attentifs à la qualité des semences non-hybrides. Heureusement que l'amateur que je suis n'est pas très sensible de la forme et couleur du navet (pour les pros c'est bien plus contraignant) du moment qu'il pousse bien et qu'il est bon. Parce que coté forme, j'ai eu de tout sauf de celle annoncée dans le sachet :)

mercredi 17 mars 2010

Printemps tardif dans le Languedoc


«Le printemps est venu : comment, nul ne l'a su.»
Antonio Machado


La neige tombée la semaine dernière coiffe encore les sommets du Pic de Nore et de l'Espinouse, quelques tâches blanches résistent à l'ombre, dans les fossés des Corbières aux Razès. Dans les Albères, encore blancs, les chênes-lièges montrent leur branches amputés par la neige. Plus à l'est, rien ne reste de la neige, les quantités tombées étaient moins importantes.

Partout dans les basses terres, les amandiers sont en fleur. Le sec et le soleil ont suivi la neige à Montpellier. Hier après-midi on pouvait enfin enlever son manteau même s'il fait encore frais le matin.

Il faudrait que je trouve un plant de lilas en fleur pour certifier l'arrivée (enfin!) du printemps. Car les étudiants anglais de la ville ont ressorti leurs tongues, mais ça doit être la troisième fois depuis janvier, on ne peut pas leur faire confiance en tant qu'indicateur printanier ...

dimanche 7 mars 2010

Début-mars : plantation d'oignon et d'échalotes

Passage en famille au jardin ce dimanche après-midi pour la récolte des épinards, des scaroles et des navets.

Une petite pluie était encore tombé jeudi et vendredi, quelle a été donc ma surprise quand j'ai découvert que la future planche des oignons était enfin détrempée! Monsieur le Mistral a bien soufflé vendredi et samedi, il a réussi à mettre la terre près de son optimum pour la travailler.

On s'y est mis sans attendre, afin de pas rater cette opportunité. On a planté des oignons de nos semis, des "Prebosa" (type espagnol "Babosa") et des "Blanc Hâtif de Paris". Aussi, nous avons planté des bulbilles d'oignon "Centurion" et d'échalotes "Jermor", ces dernières issues de nos récoltes de l'année dernière. Vu le prix des bulbes d'échalotes pour plantation dans les jardineries, ça vaut le coup de tenter la plantation des bulbes récoltés, nous verrons le résultat. En tout, nous avons fait environ 10 lignes de 8-9 m.

A la fin de la plantation, il faisait 3°C et on attend de la neige ce soir dans la région de Montpellier. On a couvert les petits plants avec un voile de forçage pour les protéger un peu de ce froid tardif.

J'ai encore d'autres oignons en pépinière, des "Simiane", des "Prebosa", quelques "Jaune Espagnol" et "Rouge Pâle de Niort", plus des "Valencia Tardia de Exportacion". Ces derniers, semés le weekend dernier, n'ont pas encore germé. Où est-ce que je vais mettre tout ce monde ?

Un peu plus tard, dans la soirée, la neige est déjà bien présente dans le centre ville, j'imagine que le potager doit être complètement couvert :


Et le lendemain, début de la fonte des neiges ....